Gaza : manque de nourriture, pénurie de médicaments, risques épidémiques... Les enfants premières victimes du blocus

À Gaza, Médecins sans frontières dénonce une "catastrophe humanitaire délibérée"."Nous assistons en direct à la création des conditions pour une éradication des Palestiniens à Gaza", a déclaré l'ONG mercredi 14 mai. Depuis la reprise de la guerre en mars, un blocus humanitaire est à nouveau imposé. La nourriture est très rare et très chère, comme en témoigne une Palestinienne qui vit dans une tente avec ses quatre enfants, dont un nourrisson. 

Comme tous les jours, elle cuisine du pain rassis, seule denrée qu'elle arrive à trouver. "J'enlève tout ce qui est pourri et j'en fais des petits morceaux. Ensuite, je les mets dans du thé et je donne ça à mes enfants. Je n'ai pas le choix. Les œufs sont introuvables et de toute façon, leur prix serait trop élevé. Le lait coûte 15 dollars, je n'ai pas les moyens. Au début, je donnais du riz à mon bébé, mais je n'en trouve plus. Il a perdu un kilo et demi en quelques jours", explique-t-elle.

Les enfants, premières victimes du blocus

Les plus vulnérables sont les enfants. En plus de la malnutrition, beaucoup souffrent de maladies, car aucun médicament ni vaccin n'est autorisé à entrer dans la bande de Gaza depuis plus de 70 jours. Une situation qui inquiète énormément Mustapha Barghouti, le président du Secours médical palestinien.

"Les enfants ne peuvent donc pas être vaccinés et on peut voir une épidémie de maladies graves comme la polio que nous avions éliminée depuis 30 ans. Nous en avons déjà quelques cas et nous pourrions avoir des épidémies de diphtérie ou de tétanos", déplore-t-il.

Les organisations internationales préviennent que seule l'entrée immédiate de l'aide peut mettre un terme à cette situation d'extrême urgence.