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2 min de lecture
Des réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza.
Crédit : Eyad BABA / AFP
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Alors que la bande de Gaza croule sous les bombes, sa population meurt de faim. Certains chiffres estiment même que 93% de la population est en situation de crise alimentaire. C'est presque la totalité des 2 millions de Gazaouis parmi lesquels plus d'un habitant sur cinq est en situation de catastrophe, c'est-à-dire en danger de mort.
Parmi les visages des milliers de victimes de cette guerre, on retrouve Oussama, 6 ans et hospitalisé pour dénutrition. Sur les photos de presse, on voit ses côtes apparentes, ses joues creusées, ses yeux enfoncés dans les orbites et ce regard qui dit "mais pourquoi ?". Il y a aussi ce bébé, sous perfusion, inerte, comme perdu dans son petit body blanc. Avec deux jambes rachitiques qui dépassent, semblables à des brindilles prêtes à casser.
Les enfants sont les premières victimes de la faim. À Khan Younès, le porte-parole de l'Unicef a pu visiter l’hôpital Nasser. Il raconte avoir vu "dix enfants souffrant de malnutrition aiguë", Parmi eux, un petit garçon de 4 ans qui ne pesait que 8 kilos. Il a besoin de compléments nutritionnels mais il n’y en a pas. Il mentionne aussi une petite fille de 5 mois qui ne pèse que 2 kilos et demi. Elle est née saine mais sa mère ne peut pas l’allaiter faute de nourriture et il n’y a pas de lait de substitution".
Depuis 72 jours, pas un seul morceau de pain, pas une seule goutte d’eau, pas un seul médicament n’a pu entrer à Gaza.
Le porte-parole de l'Unicef
Selon les médecins interrogés par Le Figaro, ces enfants risquent de mourir dans les prochains jours. L’Unicef s’inquiète aussi de nombreux cas de "diarrhée sanglante", à cause du manque d’hygiène dans les soupes populaires. Mais elles sont de toute façon de plus en plus rares.
Tout cela c'est évidemment la conséquence du blocus imposé depuis début mars par Israël. "Depuis 72 jours, pas un seul morceau de pain, pas une seule goutte d’eau, pas un seul médicament n’a pu entrer à Gaza", rappelle un médecin palestinien membre d'une ONG dans plusieurs médias. Il dit aussi que les enfants malnutris sont désormais "trop faibles pour pleurer".
Pour les adultes, la nourriture est devenue une obsession, en trouver, c'est une occupation à temps plein. Sur les marchés, les prix se sont envolés. Un kilo de sucre vaut 20 à 30 euros. Un sac de 20 kg de farine c'est environ 200 euros. Pour un paquet de 24 couches pour bébé, comptez autour de 100 euros.
Un porte-parole de l’Unicef racontait notamment sa visite dans une supérette, "les rayonnages étaient vides, à l’exception de huit bouteilles de shampoing, quelques sachets de graines de sésame et du bicarbonate de soude".
Il n'y a pas d'aide et plus de production locale. Les agriculteurs n’osent plus s’aventurer dans leurs champs, par peur des bombardements et les pêcheurs n'ont plus accès à la mer. Tout cela, alors que des milliers de camions remplis de fournitures vitales attendent à la frontière, à quelques mètres de là, et ils ne peuvent pas entrer.
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