Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence à la suite du bombardement israélien d'un camp de déplacés à Rafah, qui aurait fait au moins 45 morts et provoqué des réactions en chaîne et une très forte émotion internationale.
Pour Marc Lefèvre, invité de RTL Matin, ces bombardements "sont la conséquence logique et quasi inévitable d'une action qui, dès le départ, était considérée comme extrêmement risquée" et dont "les résultats", à la fois "militaires et politiques", étaient "tout à fait questionnables."
"Le gouvernement israélien actuel a pris un risque", poursuit le membre du parti israélien Meretz. "Il en paie le prix" comme la "population israélienne". Car derrière cette opération militaire "toujours en cours", il n'y a aucune "issue politique" en raison de sa "paralysie". Il estime que ce gouvernement est "avant tout préoccupé par sa survie politique". "La population israélienne est otage de ce gouvernement et des extrémistes à l'intérieur", poursuit-il.
Marc Lefèvre vise surtout le Premier ministre, "un problème pour Israël depuis des dizaines d'années". Benjamin Netanyahu est "le premier responsable de la situation dans laquelle on est" en choisissant "de se mettre entre les mains des pires extrémistes [...] C'est pour ça que des gens manifestent dans la rue régulièrement pour demander des élections le plus tôt possible pour que le pays se remette en marche". Assurant au passage qu'une "alternative politique" est possible.
Je ne pense pas qu'éliminer militairement le Hamas soit une chose possible"
Marc Lefèvre, membre du parti israélien Meretz
Le membre du parti israélien Meretz souhaite aussi évoquer '"un peuple israélien choqué, traumatisé par les actes atroces qu'il a subis" le 7 octobre. Et depuis, "il souffre du fait que les frontières du pays ont rétréci pour la première fois depuis 1948. Il y a une partie de l'État d'Israël de 1948 que la population ne peut pas occuper, y vivre". L'autre priorité, "c'est comment faire pour libérer les otages".
Sur les 252 personnes emmenées comme otages, 121 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne. En représailles, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive qui a fait au moins 36.096 morts, en majorité de civils, selon les données du ministère de la Santé de l'administration du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.
"Je ne pense pas qu'éliminer militairement le Hamas soit une chose possible." En revanche, "éliminer les extrémismes des deux côtés, du côté israélien et palestinien, c'est afficher avec courage, avec ténacité et avec patience la nécessité d'une solution politique au conflit israélo-palestinien", estime Marc Lefèvre. Mais il s'agit d'"une œuvre de longue haleine pour laquelle il faudra aussi un peu de compréhension au niveau international sur la difficulté de notre situation et son tragique".
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