Alors que le président Bongo est toujours hospitalisé au Maroc et absent du pays depuis plus de deux mois après un AVC, un groupe de militaires a appelé lundi à un soulèvement de la population au Gabon avant d'être arrêté.
Dans un message diffusé sur la radio-télévision nationale, le lieutenant Ondo Obiang Kelly, commandant-adjoint de la Garde Républicaine (GR), a demandé à l'armée et à la population de "prendre le contrôle de la rue". Aux côtés de deux militaires, coiffés des bérets verts de la GR qui tiennent un fusil d'assaut, il annonce la prochaine formation d'un "Conseil national de restauration" afin de "garantir au peuple gabonais une transition démocratique".
Peu après cette allocution, des coups de feu ont été entendus autour de la Radio Télévision Gabonaise (RTG), où les mutins étaient regroupés, sur le boulevard Triomphal, dans le centre de Libreville.
"Nous ne pouvons abandonner la patrie", s'est justifié le militaire, appelant ses concitoyens à occuper les édifices publics et aéroports dans tout le pays.
Les mutins ont finalement été arrêtés, a assuré à l'AFP le ministre de la Communication Guy-Bertrand Mapangou qui a assuré que la situation était désormais "sous contrôle".
Le porte-parole gouvernemental a précisé que, dans le commando de cinq militaires qui avaient pris le contrôle de la radio-télévision nationale, "quatre ont été arrêtés, un est en fuite". Les forces de sécurité sont toujours déployées dans la capitale et elles le resteront pour les prochains jours afin de maintenir l'ordre.
Par ailleurs, l'Union africaine "condamne fermement" la tentative de coup d'Etat militaire au Gabon, a fait savoir Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l'UA. "L'Union africaine (UA) condamne fermement la tentative de coup de ce matin au Gabon. Je réaffirme le rejet total par l'UA de tout changement inconstitutionnel de pouvoir", a t-il déclaré sur Twitter.
Depuis deux mois et son AVC, la communication officielle a été rare et partielle autour de la santé du chef de l'État. Le 31 décembre, Ali Bongo Ondimba avait pris la parole pour la première fois depuis son hospitalisation. Cette prise de parole, peu fluide, a été qualifiée par le MPJFDS de "honte" pour un "pays (qui) a perdu sa dignité".
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