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La carcasse du véhicule emprunté par les huit personnes assassinées dimanche matin dans le sud du Niger.
Crédit : BOUREIMA HAMA / AFP
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L'embuscade a fait huit morts dont six Français, selon les autorités locales. Dans le parc national de Kouré, au sud-ouest du Niger, le groupe participait à une excursion touristique. Il est en effet fréquent dans cette zone que des Nigériens et des expatriés fassent l'aller retour pendant le week-end pour voir des girafes.
Sept des huit personnes décédées faisaient partie de l'ONG Acted, une association qui vient en aide aux populations dans plusieurs régions dangereuses dans le monde. Le groupe serait tombé dans un guet-apens : les assaillants auraient traversé la brousse à moto avant de les attaquer. Ils les ont tués par balles. La police scientifique nigérienne et des militaires français de la force Barkhane - qui interviennent en soutien - tentent actuellement de retrouver les auteurs du massacre.
La zone où l'attaque a eu lieu se situe à une heure de route de la capitale, Niamey. Le ministère des Affaires étrangères ne l'a pas classée en rouge pour "fortement déconseillée", mais en orange : c'est donc une "zone déconseillée sauf raison impérative". Elle est connue comme la zone des trois frontières entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Deux groupes actifs y mènent des actions terroristes : l'État islamique au grand Sahara et le groupe de soutien à l'islam et aux musulmans.
En septembre 2010, cinq Français salariés d'Areva et sept hommes avaient été enlevés à Arlit, près d'un site d'extraction d'uranium. Les derniers otages ont été relâchés en octobre 2013.
En janvier 2011, deux jeunes français avaient aussi été enlevés dans un restaurant de Niamey. Ils sont morts au cours d'une opération militaire destinée à les secourir. Plus globalement au Sahel, les Français sont régulièrement visés. Pour rappel, Sophie Pétronin, enlevée au Mali en 2016, est toujours retenue en otage.
Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé lundi 1à août avoir ouvert une enquête pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste". L'enquête "a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), en co-saisine avec la Sous-direction anti-terroriste (Sdat)", a précisé le Pnat dans son communiqué, sans confirmer le nombre des victimes françaises.
Lundi, les forces armées nigériennes étaient à la recherche des auteurs de l'attaque. "Une enquête et des opérations de ratissage, en collaboration avec nos partenaires (français, ndlr) sont en cours en vue de dénicher les auteurs de ces actes ignobles et de renforcer la sécurité dans la zone", a indiqué le ministère nigérien de l'Intérieur.
L'armée française a confirmé apporter un appui, notamment aérien, aux troupes nigériennes, dans cette vaste région boisée, qui abrite les derniers troupeaux de girafes d'Afrique de l'ouest. Des agents de la police scientifique nigérienne ont procédé à des prélèvements.
On en sait un peu plus sur les assaillants. Il n'y a pas eu de revendication de cette attaque pour l'instant, mais le mode opératoire, une attaque à moto, et la façon d'exécuter les victimes, ressemblent à celui des groupes djihadistes.
Il y a deux grandes nébuleuses dans la région : Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et l'État islamique. Un spécialiste assure qu'habituellement, Aqmi cherche à prendre des otages, alors que l'État islamique chercher à terroriser.
Selon un média local non confirmé, une personne aurait été arrêtée.
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