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Un policier patrouille à Bogota en Colombie (illustration)
Crédit : JUAN BARRETO / AFP
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Après l'assassinat de l'ingénieur français du groupe Thalès, abattu en pleine rue le 2 décembre dernier à Bogota, en Colombie, c'est tout un village qui se retrouve sous le choc et dans l'incompréhension. Philippe Cavaillès avait 45 ans et vivait dans le petit village de Lapeyrousse-Fossat, au nord de Toulouse.
Comme le rapporte La Dépêche, il laisse éplorées une épouse et trois filles. Depuis l'annonce de sa mort brutale, elles n'ont aucune information qui leur arrive" selon Corinne Gonzalès, première adjointe de la commune. Selon la police locale, le meurtrier serait un "tueur à gages", mais l'homme n'a toujours pas été retrouvé.
"Ce silence radio" des autorités "rajoute à leur peine qui est immense". "Ces gens vivent un vrai drame. Il est de notre devoir d’élus de les soutenir", a ajouté Corinne Gonzalès, qui s’est rendue ce mercredi 4 décembre au domicile de la famille installée depuis quinze ans dans cette paisible commune du nord toulousain.
À la mairie, on parle de l’ingénieur français comme d'un homme "discret mais très engagé dans le milieu associatif". Il faisait en effet partie de l'association des parents d'élèves et de "Lesprit du jeu", un groupe qui propose des sports novateurs comme le "speedminton" ou le "floorball". L'association, qui devait se rendre auprès de la famille de la victime, s’est refusée à "tous commentaires dans l’immédiat compte tenu des circonstances de ce décès".
De son côté, le groupe Thalès a fait part de son "immense et profonde tristesse" et a précisé que le collègue avec lequel se trouvait la victime a été "immédiatement pris en charge par les autorités compétentes et la direction de Thales sur place". Le groupe précise également qu'une équipe "a été dépêchée sur place et est en contact permanent avec les autorités locales compétentes et le corps diplomatique".
Selon une source proche de l'affaire, l'ingénieur avait un "profil technique" et "travaillait sur les logiciels liés aux radars et systèmes de gestion du trafic aérien civil". Une information qui écarte l'idée qu'il eut été assassiné pour une quelconque implication dans un dossier militaire. À noter que son déplacement à Bogota n'était pas non plus lié au salon Expodefensa. Une manifestation consacrée à la défense et à la sécurité, où Thales dispose d'un stand.
"Sa mission avait d'abord été suspendue pour des raisons de sécurité puis mardi (26 novembre) maintenue et il est donc parti", a expliqué Alain Guilleminot, maire de Lapeyrouse-Fossat. Il précise également que l'ingénieur "avait été rapatrié d'urgence pour des raisons de sécurité" de Bolivie il y a quelques semaines.
Philippe Cavaillès était, selon l'édile, "spécialisé dans la formation pour les simulateurs de vol. Il y allait pour une formation et aurait dû rentrer mercredi à Toulouse", où le groupe de défense Thales est installé sur plusieurs sites. "La famille est très très remontée contre Thales", a ajouté le maire, qui a rencontré mercredi soir la veuve de la victime et les trois filles du couple. Interrogé sur un éventuel dépôt de plainte, il a répondu qu'elles étaient "pour l'instant dévastées". "
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