Pour sortir de la dépendance au gaz russe, les Européens ont décidé de jouer la carte de l'union. Le Conseil européen en sommet vendredi 25 mars à Bruxelles a planché une grande partie de la journée sur le dossier de l'énergie. Comment se passer du gaz et du pétrole russe ? Comment faire baisser les tarifs ?
Le prix d'achat du gaz a été multiplié par 5 depuis le début de l'année et sur les 450 millions de mètres cube de gaz consommés chaque année dans l'Union européenne, 150 millions proviennent de Russie. Plusieurs pistes ont été dessinées par l'UE pour sortir de cette dépendance à Moscou et d'abord acheter en commun, comme l'Union européenne l'a fait pour les vaccins.
Les trois quarts du gaz consommé par les Européens passent par des pipelines, c'est celui-là que nous pouvons négocier ensemble, avec la Norvège, le Qatar, l'Algérie. L'Algérie a besoin de céréales, de l'énergie contre du blé, c'est une discussion qui peut s'engager avec ce pays, précisait hier le président Macron.
Une équipe basée à Bruxelles va négocier des contrats à long terme avec prix tirés vers le bas. D'ailleurs, des pourparlers sont déjà en cours avec le principal fournisseur, la Norvège, accusée de se remplir les poches grâce à la guerre.
Ces achats vont permettre de remplir les cuves de stockage et de nous assurer une sécurité pour le prochain hiver, afin d'atteindre jusqu'à 90% de nos besoins, ce qui est ambitieux. Aujourd'hui, le stock ne dépasse pas le quart de la consommation européenne. Le plus difficile sera de déconnecter le prix de l'électricité du prix du gaz et de revoir la formule de fixation des tarifs. La Commission européenne de Bruxelles en est chargée.
Vendredi a également été annoncé l'achat de gaz naturel liquéfié aux États-Unis. La venue de Joe Biden a permis de signer un accord pour 15.000 mètres cube de gaz naturel liquéfié (GNL) qui vont traverser l'Atlantique d'ici la fin de l'année. 15.000 mètres cube de GNL, c'est ce que nous fournit aujourd'hui la Russie.
Il s'agira aussi de faire attention au gaspillage d'énergie. Le Japon, après Fukushima en 2011, avait lancé une grande campagne pour baisser la consommation et les Japonais avaient réussi à économiser 15% de leurs factures. La France investit, elle, plus de 5 milliards d'euros dans la rénovation des bâtiments.
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