"Nous ne voulons pas d'une nouvelle Guerre froide, ou d'un monde divisé en blocs rigides", assurait mardi Joe Biden à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies. Pourtant, dans les faits, Chinois comme Occidentaux commencent à en douter. Après les rapports fougueux et les tweets vindicatifs de Donald Trump, l'arrivée du démocrate à la Maison Blanche promettait des relations diplomatiques plus apaisées, et surtout, plus multilatérales.
Avec la crise des sous-marins, force est de constater qu'il n'en est rien, et que Joe Biden semble poursuivre coûte que coûte la défense première des intérêts américains chère à son prédécesseur. "La première priorité de la politique étrangère étasunienne, c'est le pacifique", assurait mercredi sur RTL Corentin Sellin, spécialiste des États-Unis. "C'est là que ça se passe pour les États-Unis maintenant, beaucoup plus que dans la zone Atlantique Europe", ajoutait-il.
L'objectif de Washington reste donc le même que sous la précédente administration : "contrecarrer la montée en puissance de la Chine", en se basant moins sur ses alliés européens qu'en développant des alliances dans la zone indopacifique. Joe Biden a en cela immédiatement adopté la même fermeté que son prédécesseur à l'égard du géant asiatique.
Le chercheur français Benjamin Haddad, du cercle de réflexion américain Atlantic Council voit même "une forme de continuité" entre Trump et Biden, avec le mot d'ordre "America First", ou "l'Amérique d'abord", sur le fond mais aussi "de plus en plus dans la méthode assez unilatérale". The Wall Street Journal remarquait d'ailleurs dès juin que la nouvelle politique étrangère envers Pékin "ressemblait beaucoup à celle de Trump".
"Le monde change', reconnaissait lui-même Joe Biden au lendemain du départ du dernier soldat américain d'Afghanistan. "Nous sommes engagés dans une compétition cruciale avec la Chine", expliquait le président américain tout en laissant entendre que la plus longue guerre de l'histoire des États-Unis était devenue une distraction que Washington ne pouvait plus se permettre. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, le démocrate a clairement montré qu'il s'agissait là d'un objectif qui écrasait tous les autres.
Loin de ses promesses de début de mandat, Joe Biden aura ainsi bousculé ses partenaires européens, de l'annonce unilatérale du retrait d'Afghanistan à la fermeture prolongée des frontières américaines aux Européens pour cause de Covid-19 (sur laquelle la Maison Blanche est revenue lundi), au coup de théâtre de la "trahison" américaine sur le méga contrat de sous-marins français.
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