"L’Amérique est de retour, la diplomatie est de retour". C’est ce qu’a déclaré Joe Biden devant des diplomates américains jeudi dans son premier discours de politique extérieure. Le président américain a annoncé la fin du soutien américain dans la guerre au Yémen.
Puis, il a défendu des valeurs classiques de la diplomatie américaine délaissées par Donald Trump : démocratie, promotion des droits humains, multilatéralisme et travail avec les alliés. Et surtout, Joe Biden a prévenu : les États-Unis vont contrer les autoritarismes de Moscou et Pékin.
Sur la Russie, il s’agit de marquer la rupture avec Donald Trump, souvent jugé trop complaisant envers le Kremlin. Joe Biden l’a dit directement à Vladimir Poutine au téléphone : les États-Unis ne se soumettront plus aux actes agressifs de la Russie. Il n’a pas dévoilé de mesures concrètes, mais son chef de la diplomatie, Antony Blinken, a déjà évoqué l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny, et a réclamé la libération de deux Américains détenus en Russie.
La Chine, elle, est considérée comme le principal défi, un "adversaire stratégique" par l’administration Biden. L’influence chinoise est devenue trop importante et menace la sécurité, la prospérité et les valeurs occidentales. Washington compte aussi aller concurrencer agressivement Pékin sur le continent africain. En revanche, on peut s’attendre à ce que les deux concurrents sachent mieux coopérer sur certains sujets, comme la gestion de la pandémie au niveau global, ou la lutte contre le changement climatique.
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