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L'une des pièces où sont conservés les corps des victimes du Hamas
Crédit : Valentin Boissais / RTL
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Un lieu très sensible. Une base militaire de la banlieue de Tel Aviv a été transformée en centre d'identification des victimes de l'attaque du Hamas sur Israël, déclenchée dans la matinée du samedi 7 octobre. L'endroit, très sécurisé, renferme les preuves des atrocités commises. Pour y pénétrer, il faut passer plusieurs barrages de sécurité. "Dans ce bâtiment, notre but est de collecter de l'information, de l'ADN, des empreintes digitales sur les victimes de l'attaque", explique la commandante de police, qui gère les opérations.
L'accès est restreint à la partie où sont regroupées les victimes civiles. À l'entrée de cette base militaire, les brancards défilent et amènent des housses blanches. Les enfants morts sont enveloppés dans des couettes. L'odeur de la mort ressort de l'intérieur du bâtiment. Dans le couloir, les corps s'entassent par dizaines. Ils sont alignés sur plusieurs rangées contre les murs. Alon Crispin, l'un des médecins légistes, pointe un manque de place. "Ici, nous tentons une identification par le visage", explique-t-il avant de s'arrêter après le passage d'une housse blanche de la taille d'un enfant devant lui.
Les corps, trop abimés par les combats, ne peuvent pas être facilement identifiés. Les empreintes digitales sont notamment envoyées dans un centre de data pour être comparées aux données des familles des victimes. Depuis samedi, ces médecins ont travaillé sur plus de 800 corps. Des dizaines arrivent chaque jour. La base est obligée d'entasser les cadavres à l'extérieur. Trois camions frigorifiques sont disposés en appui. L'un deux est ouvert, dix corps sont enroulés dans des bâches blanches.
Ce centre ne sert pas seulement à identifier les victimes. Les enquêteurs se concentrent à recueillir des preuves des atrocités du Hamas. "Des corps décapités ont été amenés dans la partie militaire de notre site. Il y a eu des décapitations", confie notamment la commandante de police."On voit des choses horribles. Cette base est un endroit difficilement supportable. Ceci n'est pas une guerre, c'est une attaque terroriste et c'est la pire qui soit", poursuit-elle.
Le temps presse pour ces policiers et ces médecins. La base ne s'arrête pas de fonctionner. Des réservistes ont été appelés afin d'aider les équipes. Les corps se détériorent davantage chaque jour alors il faut aller vite pour enquêter. Et les familles attendent des nouvelles.
"On ne peut pas attendre trois mois pour identifier les victimes, on doit le faire maintenant", assure un professionnel. "Je suis médecin légiste donc je suis habitué à voir des corps. Mais là, il y en a tellement, dans des états inimaginables, c'est inhabituel même pour nous", confie Alon Crispin. Un travail éprouvant mais nécessaire pour permettre aux familles de retrouver leurs proches et pour comprendre ce qu'il s'est réellement passé ce samedi 7 octobre.
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