2 min de lecture
Washington le 14/01/2019
Crédit : EVA HAMBACH / AFP
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Il va faire froid, très froid de l'autre côté de l'Atlantique cette semaine. À New York, sur la côte est des États-Unis, les températures vont descendre en dessous
de -15 degrés, mais c'est surtout dans le Midwest (Chicago, Minneapolis, Saint Louis) à partir du mercredi 30 janvier qu'il va geler.
Car
le "polar vortex" arrive. C’est cette masse d’air glacial qui devrait être au-dessus du pôle nord et qui est en train de s’engouffrer jusqu’aux Grands Lacs. C’est
là qu’il fait le plus froid aux États-Unis généralement. Que ce soit dans le Dakota ou à Minneapolis, les habitants ont
l’habitude d’affronter des températures difficiles.
Mais on attend dans ces États des températures inédites depuis un quart de siècle, et des records historiques pourraient être battus. Mercredi 30 janvier, il devrait faire -25 à Chicago et Minneapolis, à l’abri du vent. Mais comme c’est du vent, on devrait ressentir jusqu’à -55 degrés à certains endroits. Ça veut dire que les gelures apparaissent au bout de quelques minutes.
C’est aussi un peu partout la saison des maladies hivernales, qui déclenchent un débat aux États-Unis. Un débat à la Une du Wall Street Journal, le grand journal financier : "S’il vous plait éternuez à la maison… ou bien enfilez une combinaison sanitaire". Comment échapper aux collègues qui éternuent", s’interroge une employée citée par le Wall Street Journal : "Est-il acceptable de hurler 'rentrez chez vous' à un collègue qui ne cesse de tousser ?.
C’est
ce qu’on aux États-Unis ici les "sick-shamers", c’est à dire ceux
qui font "honte aux malades", qui leur reprochent d’éternuer,
de tousser. Évidemment ils mélangent, la grippe contagieuse, et le rhume qui ne
l’est pas. Le
Wall Street Journal raconte notamment le cas d’une entreprise où les salariés
qui toussent doivent aller s’enfermer dans une pièce, pour créer une sorte de
quarantaine. Une employée suit ceux qui reniflent et se mouchent avec des
lingettes désinfectantes, et leur interdit de toucher les poignées.
Mais pourquoi ils ne rentrent pas chez eux ? C'est pour ça que le Wall Street Journal se penche sur cette question. Trois salariés sur dix ici n’ont pas droit aux congés maladie. Et sur les 70% restants, beaucoup hésitent à rester chez eux, même quand les entreprises paient les jours de maladie.
Il y a une pression sociale implicite des entreprises pour que les salariés ne quittent pas leur poste. Une culpabilisation de ceux qui voudraient rester chez eux se soigner pendant un ou deux jours.
Donc les salariés qui repoussent leurs collègues malades ne sont pas seulement égoïstes, ils posent une vraie question sociale : pourquoi, quand on est épuisé, se force-t-on à venir travailler dans un bureau ouvert, au risque de contaminer ses collègues ? Ça ne renforce pas la productivité de l’entreprise, au contraire. Donc c’est un débat intéressant sur la culture d’entreprise aux Etats Unis, où même une maladie d’hiver est perçue comme une faiblesse.
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