Le coronavirus justifierait, selon Donald Trump, le report de l'élection présidentielle du 3 novembre. Le président actuel invoque des risques de fraude en raison des votes par correspondance qui seront forcément plus nombreux. Mais il n'a pas le pouvoir à lui seul de modifier la date du scrutin.
Pour Jean-Eric Brana, maître de conférence à l'université Paris 2 et spécialiste des États-Unis, il s'agit surtout d'une manœuvre politique. "5 minutes avant ce tweet, des chiffres économiques catastrophiques sont tombés, ce que Donald Trump a voulu faire oublier", explique-t-il, indiquant que cette situation économique aurait pu être différente s'il n'y avait pas eu "une réouverture trop précoce de l'économie."
"La gestion de la pandémie n'a pas été glorieuse, et aujourd'hui tout le monde le lui reproche." Ce tweet ne serait-il donc qu'une diversion ? Oui, selon Jean-Eric Brana, qui rappelle que le pouvoir de reporter une élection n'appartient pas au président mais au Congrès américain, dont la Chambre des représentants qui est majoritairement démocrate et ne voterait a priori pas une telle loi.
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