États-Unis : le projet de loi budgétaire de Donald Trump adopté au forceps par le Congrès américain

Le Sénat avait approuvé de juste, mardi 1er juillet, le projet de loi. Deux jours plus tard, la Chambre des représentants fait de même en adoptant définitivement ce texte de 869 pages baptisé "grande et belle loi" par le président lui-même.

Il a fallu de multiples tractations et pressions du camp adverse avant que ce projet de loi connaisse une issue favorable au camp des républicains.

En effet, avec une majorité de seulement huit sièges, ils n'avaient le droit à trop de défections. Seulement deux républicains ont finalement voté "contre", aboutissement de négociations en coulisses menées par le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, avec l'aide du locataire de la Maison Blanche.

Le discours de près de neuf heures du chef de file des élus démocrates, Hakeem Jeffries, afin de tenter de repousser le vote au maximum, plus que de faire changer les opinions des votants, n'a donc pas porté ses fruits ce jeudi 3 juillet.

Une loi qui ne profitera pas aux ménages aux revenus modestes

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Avant ce vote, le président de 79 ans n'a cessé de faire pression sur son camp. "Qu'est-ce que les républicains attendent??? Qu'est-ce que vous essayez de prouver???", avait-il lancé sur sa plateforme Truth Social peu après minuit. Finalement, Donald Trump a réussi à adopter sa "One Big Beautiful Bill" avant vendredi, jour de la fête nationale, qu'il avait fixé comme échéance symbolique pour la promulgation de cette loi.

Celle-ci prévoit la prolongation de colossaux crédits d'impôt adoptés lors du premier mandat du républicain, l'élimination de l'imposition sur les pourboires, promesse phare de sa campagne, de même que des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l'immigration.

Selon des analyses indépendantes, les principaux bénéficiaires ne seront pas les personnes aux revenus modestes mais les ménages les plus aisés, tandis que des millions d'Américains. Ceux aux revenus modestes pourraient d'ailleurs perdre leur accès à des programmes publics d'assurance santé ou d'aide alimentaire.

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