Kenneth Eugene Smith, condamné à mort en 1996 pour le meurtre d'une femme commandité par son mari, est décédé jeudi 25 janvier au pénitencier d'Atmore, dans l'Alabama, aux États-Unis, 29 minutes après le début de l'exécution, a indiqué le procureur général d'Alabama dans un communiqué.
Selon la chaîne locale du réseau CBS, dont un journaliste a assisté à l'exécution, les derniers mots du condamné ont été : "Ce soir, l'Alabama a fait faire un pas en arrière à l'humanité [...]. Je m'en vais avec amour, paix et lumière [...] Merci de m'avoir soutenu. Je vous aime tous".
Selon un autre média, une fois l'exécution débutée, Kenneth Smith s'est tordu et s'est débattu pendant environ deux à quatre minutes, qui ont ensuite été suivies de "cinq minutes de respiration bruyante". Une précédente tentative d'exécution par injection létale, le 17 novembre 2022, avait été annulée au dernier moment. Les perfusions intraveineuses pour administrer au condamné la solution mortelle n'avaient pas été posées dans le temps légalement imparti.
Vendredi 26 janvier, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Turk, a dit regretter "profondément l'exécution de Kenneth Eugene Smith" qui a eu lieu "malgré les sérieuses inquiétudes sur le fait que cette méthode non éprouvée de suffocation par l'azote pourrait constituer de la torture ou un traitement cruel, inhumain ou dégradant".
Le 16 janvier, le Haut-Commissariat avait déjà souligné que le protocole d'exécution de l'Alabama ne prévoyait pas de sédation, alors que l'Association américaine vétérinaire (AVMA) recommande d'administrer un sédatif aux animaux euthanasiés de cette façon.
L'Union européenne a également déploré cette exécution "particulièrement cruelle" et affirmé son opposition à la peine de mort "en toutes circonstances". Kenneth Eugene Smith avait été reconnu coupable du meurtre en 1988 d'Elizabeth Dorlene Sennett, 45 ans, commandité par son mari Charles Sennett, un pasteur endetté et infidèle, pour faire croire à un cambriolage qui aurait mal tourné.
Parlant à la presse après l'exécution, le fils de la victime, Mike Sennett, a évoqué une journée "mitigée" pour sa famille, car "rien de ce qui s'est passé ici aujourd'hui ne va ramener maman". La police était remontée jusqu'aux deux meurtriers dont l'un, John Forrest Parker, avait été exécuté en 2010.
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