Après deux longues journées la semaine dernière, les grandes chaînes
de télévision américaines vont encore être en édition spéciale, ce jeudi 21 novembre, pour
retransmettre de nouvelles auditions publiques dans l'enquête en vue
d’une destitution du président Trump.
Le témoignage le plus impressionnant a eu lieu mercredi. Jusque-là, on avait vu défiler des diplomates de carrière, mais pour la première fois c’est
un soutien du président qui l’a mis en cause, l’ambassadeur américain auprès de l’Union européenne. Lui n'est pas diplomate de carrière, il a été
récompensé par ce poste pour avoir versé 1 million de dollars à la
campagne de Donald Trump. Il est soupçonné par les démocrates d’avoir été le
relais du président pour un chantage sur l'Ukraine. Et c’est le premier à accuser explicitement le président Trump.
Gordon Sondland dit qu’il a "fini par comprendre" que
la livraison d’armes à l'Ukraine a été suspendue pour faire pression
sur le président Zelensky. Il affirme qu’il n’a fait qu’obéir aux consignes du président. Il a répété : "Nous avons suivi les ordres du président. Nous savions que ces enquêtes étaient importantes pour le président. Tout le monde était dans la boucle".
Quand il dit "tout le monde", il met
explicitement en cause non seulement le président et son avocat, mais
aussi en cause le secrétaire d’État Mike Pompeo, l’ex-conseiller John R. Bolton, le
directeur de cabinet du président et même le vice-président Mike Pence. En un mot, et c’est celui qu’a utilisé un
chroniqueur de FOX News, le procureur Ken Star, qui avait conduit le
président Clinton dans une procédure de destitution, c’est de
la "bombe".
C’est un tournant important dans cette affaire de destitution. Les démocrates pensent avoir trouvé la preuve d’un chantage, un abus de pouvoir du président. Mais, et c’est un "mais" important, il reconnaît
que Donald Trump ne lui a jamais parlé directement de ce chantage. Il dit qu’il
a "compris" qu’il y avait un chantage. C’est important parce que les républicains
s’engouffrent évidemment dans cette brèche, le président aussi crie
victoire et dit que cette procédure de destitution est terminée.
Sauf révélation nouvelle, la Chambre à majorité
démocrate devrait voter la destitution, et ensuite le Sénat à majorité
républicaine devrait voter contre. Or, c’est le Sénat qui a le dernier mot. Il est donc fort peu probable que le président Trump soit chassé du pouvoir. L’important, c’est l’impact qu’aura cette procédure, sur les électeurs de la présidentielle.
Le camp Trump est confiant, en citant deux sondages qui viennent de sortir et qui montrent que le président va peut-être sortir renforcé de cette opération. Il prend 2 points dans le sondage de popularité de référence, et dans le Wisconsin, l’un des états-clés qui lui ont permis d’être élu, il progresse nettement, distance ses opposants, et le soutien à la destitution recule.
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