Richard, 69 ans, tient à montrer son atelier, sa tanière depuis sa retraite il y a un an. "Je construis un peu de tout comme des armoires", dit-il. Ancien cadre d’une entreprise pétrolière, il peut acheter son matériel l’esprit tranquille, grâce au plan de retraite généreux souscrit pas son employeur. "Environ 775.000 dollars, c’est bien oui !"
D’autant que cet habitant du New Jersey touche en plus la retraite mensuelle à laquelle tout travailleur a droit, variable selon son salaire. Et pour Richard cela représente : "plus ou moins 2.800 dollars, tout le monde n’a pas ma chance". Tous les Américains n’ont en effet pas une retraite aussi confortable et beaucoup doivent travailler tard.
C’est le cas de Joanne. Elle aussi a 69 ans. Elle habite un quartier modeste du Queens à New York. Cette enseignante en photographie résume ainsi sa vie : "Travail, travail, travail". Une carrière en dent de scie, pas d’économie à placer dans un plan d’épargne retraite. Elle n’a pas le choix, à cause de cette équation : "J’ai 1.900 dollars de retraite par mois, et 2.100 dollars de loyer". Joanne enseigne dans deux écoles différentes, et prépare ses cours le week-end. Combien de temps se voit-elle encore travailler ? "Jusqu’à la mort, je n’ai pas le choix". Ce qui lui manque : avoir du temps. Sa consolation : elle aime son métier
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