Le tsunami déclenché par la spectaculaire éruption d'un volcan aux îles Tonga a provoqué des dégâts "importants" à Nuku'alofa, la capitale de l'archipel, a affirmé ce dimanche la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, mais la menace a été déclarée terminée. Le Centre d'alerte aux tsunamis pour le Pacifique a en effet précisé ce dimanche matin que la menace de raz-de-marée était "globalement passée" pour les pays riverains de l'océan, même si de légères variations du niveau de la mer restent possibles pendant quelques heures.
"Le tsunami a eu un impact important sur le littoral nord de Nuku'alofa, avec des bateaux et de gros rochers rejetés sur le rivage", mais aucune victime n'a été signalée, a déclaré la ministre, sans préciser s'il y avait eu des dommages dans les autres îles de l'archipel.
Des vues saisissantes prises de l'espace avaient montré le moment de l'éruption vendredi du Hunga Tonga-Hunga Ha'apai, sur une des îles inhabitées des Tonga : un énorme champignon de fumée et de cendres, et une vague immédiatement déclenchée. Il a déclenché un tsunami qui a inondé les côtes du Pacifique, du Japon aux États-Unis en passant par le Pérou.
Du fait des nombreux dégâts, la Nouvelle-Zélande va envoyer un avion militaire de reconnaissance pour survoler la région lundi si le nuage de cendres volcaniques le permet. Si les communications avec les Tonga sont coupées car un câble sous-marin a été endommagé, la ministre a affirmé qu'il n'y avait "aucune éruption importante en cours" et que les cendres avaient cessé de tomber, mais qu'une nouvelle activité volcanique ne pouvait être exclue.
"Profondément inquiet pour les habitants des Tonga qui se remettent des conséquences d'une éruption volcanique et d'un tsunami, a tweeté le secrétaire d'État américain Antony Blinken, a de son côté affirmé que "les États-Unis sont prêts à envoyer de l'aide à nos voisins du Pacifique".