Léon XIV, premier pape américain de l'Histoire, succède à François

Le pape Léon XIV célébrera vendredi à 11h00 une messe en présence des cardinaux dans la chapelle Sixtine, a annoncé le Vatican.

Il présidera également la prière du Regina Coeli dimanche à 12h00 depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre.

Lundi, ce sera au tour des journalistes de rencontrer le nouveau souverain pontife, selon le service presse du Saint-Siège.

Sur la place Saint-Pierre, Guillaume, ce Français catholique pratiquant a fait le voyage pour assister à l'élection du nouveau pape.

"On a un papa, on a un berger, ça y est !", s'est-il exclamé après l'élection du nouveau pape, accompagné par les chants du groupe réunionnais qui l'accompagne au Vatican.

L'Américain Robert Francis Prevost, 69 ans, devenu sous le nom de Léon XIV le premier pape de l'Histoire originaire des États-Unis.

Arnaud Tousch, correspondant de RTL et M6, revient sur la réaction des Américains, dont Donald Trump, à l'élection du nouveau pape.

Le nom Léon XIV rappelle très directement celui du pape Léon XIII, qui était connu pour être le pape de l'enseignement social, connu pour son encyclique de 1891 Rerum novarum (les grandes innovations), qui abordait des enjeux sociaux majeurs.

Léon XIII, de son nom Vincenzo Gioacchino Pecci fut pape entre 1878 et 1903. Son pontificat fut l'un des plus longs de l'Histoire, avec ceux de Pie IX et de Jean-Paul II.

En 1881, Léon XIII a ouvert les portes des archives du Vatican aux chercheurs et universitaires. Il a aussi travaillé à rassembler les différentes Églises orientales avec Rome.

Il fut aussi le contemporain d'une figure bien connue des Français : la future sainte Thérèse de Lisieux.

Le choix de ce nom porte donc une marque sociale évidente.

Pour François Mabille, directeur de l'Observatoire géopolitique du religieux et auteur de "Le Vatican : La papauté face à un monde en crise", l'élection de Robert Francis Prevost comme pape représente "un succès posthume pour François" et "une forme d'opposition au gouvernement américain", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Il est difficile de ne pas penser à l'opposition directe qui existait entre Trump et le pape François. Ce choix reflète une résistance au gouvernement américain", ajoute François Mabille, qui estime que "d'une certaine manière, c'est aussi un rejet des nationalistes chrétiens, comme ceux soutenus par JD Vance, qui constituent l'un des courants puissants appuyant Trump".

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a estimé que "l'élection du pape Léon XIV est un moment de joie profonde pour les catholiques du Royaume-Uni et du monde entier".

"Je me réjouis de rencontrer prochainement le Saint-Père", a-t-il ajouté dans un message publié sur X.

À 19h13 pile, ce jeudi 8 mai, le nom du nouveau pape a été dévoilé : l'Américain Robert Francis Prevost a été élu par les 133 cardinaux électeurs du conclave. Il se fera appeler Léon XIV.

Le pontife a prononcé ses premières paroles depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, dans la foulée de son élection. Il a appelé les fidèles à "rester unis" et a promis que "le mal ne vaincra pas".

Léon XIV a renoué avec la mosette, ce vêtement pontifical rouge porté sur les épaules, que le pape François avait décidé de ne pas porter lors de sa présentation aux fidèles en 2013.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré, dans un communiqué de presse publié par le Kremlin, être "sûr" qu'un "dialogue constructif" se poursuivra avec le nouveau pape.

Marine Le Pen a réagi à l'élection du nouveau pape Léon XIV sur son compte X, saluant le message de "paix" porté par le pontife lors de son premier discours et espérant "que sa parole et son influence portent haut cette ambition, comme le fit son prédécesseur Jean-Paul II".

Pour Christian Makarian, journaliste au Point et spécialiste des questions internationales, le pape Léon XIV "inscrit ses pas dans ceux d'un grand réformateur..."

"Il faut s'attendre à quelqu'un qui va donner son avis", ajoute-t-il.

Le président français Emmanuel Macron a salué l'élection du nouveau pape Léon XIV, lui souhaitant un pontificat "porteur de paix et d’espérance".

Le chef de l'État a également adressé "un message fraternel" au nouveau souverain pontife et aux catholiques.

Friedrich Merz, le nouveau chancelier allemand, a félicité le pape Léon XIV qui donne "espoir et orientation à des millions de croyants"

De son côté, le président polonais Duda affirme que son pays est prêt à "renforcer les liens uniques" avec l'Église catholique sous le pape Léon XIV.

Le président colombien Gustavo Petro a salué l'élection d'un pape américain ayant des liens étroits avec l'Amérique latine. Il espère que le nouveau pontife défendra les droits des migrants latino-américains aux États-Unis, son pays d'origine. "J'espère qu'il sera le grand leader des peuples migrants dans le monde et qu'il encouragera nos frères migrants latino-américains, aujourd'hui humiliés aux Etats-Unis", a-t-il ajouté sur X.

Pour sa part, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a émis ses "sincères félicitations" au pape Léon XIV, qui selon elle, "inspire le monde" par son engagement pour la paix.

Élu à l'âge de 69 ans, Léon XIV est le pape le plus jeune au moment de son élection depuis Jean-Paul II, qui avait été nommé à 58 ans.

Le pape François, lui, en avait 76, là où Benoit XVI avait 78 ans.

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Léon XIV : que signifie le nom choisi par le nouveau pape ?

Robert Francis Prevost, religieux augustin et ancien missionnaire au Pérou, a été convoqué à Rome par le pape François en septembre 2023. Originaire de Chicago, Mgr Prevost a consacré près de 20 ans de sa vie au Pérou, où il a mené des missions et est devenu archevêque-évêque émérite de Chiclayo, dans le nord du pays.

Au sein de la Curie, le gouvernement du Vatican, il est également connu pour sa réputation de modéré, capable de rapprocher des opinions parfois divergentes.

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Robert Francis Prevost, Léon XIV : qui est le nouveau pape élu par les cardinaux ?

Donald Trump félicite le pape américain Léon XIV, évoquant "un grand honneur" pour les États-Unis, se disant "impatient" de rencontrer le souverain pontife.

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Léon XIV : pour Donald Trump, l'élection du nouveau pape, un Américain, est un "grand honneur"

"Merci au pape François" a déclaré le nouveau souverain pontife Léon XIV depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, rendant hommage à son prédécesseur.

Lors de sa première allocution, le nouveau pape Léon XIV a déclaré : "le Mal ne gagnera pas, nous devons être unis".

"J’aimerais que ce salut de paix puisse entrer dans vos cœurs, dans vos familles, je m’adresse à la Terre entière. Que la paix soit avec vous !".

Le nouveau souverain pontife Léon XIV prend la parole pour la première fois devant une foule en liesse, depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre.

Le cardinal français Dominique Mamberti a annoncé le nom du nouveau pape : Robert Francis Prevost, Américain, est le nouveau souverain pontife. Il prendra le nom de Léon XIV. Il s'agit du premier pape américain de l'Histoire.

Que signifie l'expression "Habemus papam" qui annonce le nouveau pape ? Pour être plus précis, la phrase complète que va prononcer dans quelques instants le cardinal français Dominique Mamberti sera : "Annuntio vobis gaudium magnum : habemus papam". Ce qui veut dire : "Je vous annonce une grande joie : nous avons un pape".

Les gardes suisses prennent position sur le parvis de la basilique Saint-Pierre avant la première apparition du nouveau pape.

Une foule exaltée sur la place Saint-Pierre explose de joie à la vue de la fumée blanche qui s'échappe de l'étroite cheminée de la chapelle Sixtine.

De grands enjeux attendent le nouveau souverain pontife dès sa prise de fonction : il devra rapidement affronter des défis considérables pour une Eglise en perte de vitesse en Europe et qui rencontre des problèmes financiers, qui lutte contre la pédocriminalité en son sein et qui évolue dans un contexte international et sociétal de plus en plus complexe.

L'annonce est attendue aux alentours de 19 heures.

Lors de l'élection de François en 2013, l'attente entre la fumée blanche et l'annonce avait duré un peu plus d'une heure.

La foule de fidèles amassés sur la place Saint-Pierre guette l'arrivée du cardinal français Dominique Mamberti au balcon de la basilique Saint-Pierre pour annoncer le nom du pape élu en prononçant la fameuse formule "Habemus Papam!".

Les cloches de Notre-Dame de Paris retentissent dans la capitale française pour célébrer l'élection d'un nouveau pape.

Une fumée blanche s'échappe de la cheminée de la chapelle Sixtine. Un nouveau pape est élu.

Les cloches de la basilique Saint-Pierre sonnent sous les applaudissements de la foule.

L'identité du nouveau souverain pontife sera officiellement annoncée au balcon de la basilique Saint-Pierre par le cardinal protodiacre qui déclarera : "Habemus Papam !". Le nouveau pape apparaîtra ensuite.

Emmanuel Quiros Chavarria, prêtre costaricien de 34 ans étudiant à Rome, considère que le fait que les cardinaux prennent leur temps est un signe positif. "Je pense que cet après-midi, la fumée sera blanche. L'essentiel est que le pape élu soit un homme d'unité et d'équilibre", a-t-il confié à l'AFP.

Place Saint-Pierre, Colter Sikora, un Américain de 37 ans originaire du Wisconsin, espère un pape "comme François, doté d'un peu de charisme, quelqu'un que l'on admire et que l'on souhaite suivre en tant que leader".

Barbara Mason, une Canadienne de 50 ans, insiste sur le fait qu'il ne faut pas de décision "précipitée" de la part des cardinaux, qui doivent prendre "tout le temps nécessaire pour parvenir à la bonne décision".

"Un événement comme celui-ci est exceptionnel, on n'en vit pas tous les jours, je doute d'avoir une autre occasion de connaître un tel moment", affirme à l'AFP Paul O'Flynn, un Irlandais de 72 ans venu de New York.

Les 133 cardinaux électeurs s'apprêtent de nouveau à voter, jeudi après-midi, pour tenter d'atteindre la majorité des deux tiers requise pour élire un nouveau pape, après trois scrutins infructueux.

Depuis le début du conclave, mercredi 7 mai, la fumée noire s'est échappée à deux reprises dans le ciel du Vatican pour faire savoir au monde que le nom du prochain souverain pontife n'avait pas encore été trouvé.

Si les cardinaux ne parviennent pas à élire un pape jeudi, le vote continuera vendredi, et éventuellement samedi. En l'absence d'un nouveau pape samedi soir, les cardinaux prendront une journée de pause le dimanche, journée qui sera dédiée à la prière.

Lorsqu'ils votent, les 133 cardinaux électeurs ont en main un bulletin rectangulaire avec, sur la moitié supérieure, l'inscription latine "Eligo in Summum Pontificem", qui signifie "J'élis comme Souverain Pontife". La moitié inférieure est laissée libre pour qu'ils écrivent le nom de l'élu. Le bulletin peut ensuite être plié en deux, indique Vatican News.

Les bulletins de vote sont préparés et distribués par le maître de cérémonie. Le dernier cardinal-diacre tire au sort, parmi les électeurs, trois scrutateurs et trois réviseurs.

Les cardinaux ne sont pas parvenus à élire un nouveau pape à l'issue des scrutins de la matinée, au deuxième jour du conclave, jeudi 8 mai.

La durée du conclave est difficilement prévisible, mais à titre de comparaison, il avait fallu deux jours pour élire Benoît XVI en 2005 et François en 2013. Avec 133 cardinaux électeurs, un record, venus de 70 pays dont 15 représentés pour la première fois, ce conclave s'annonce particulièrement ouvert.

De la fumée noire s'est échappée de la cheminée de la chapelle Sixtine jeudi vers 11h50, au deuxième jour du conclave. Les deux tours de vote des cardinaux effectués dans la matinée n'ont pas permis d'élire un nouveau pape.

Les cardinaux, coupés du monde et enfermés dans le plus strict secret, voteront de nouveau jeudi après-midi. La cheminée émettra une fumée noire aux alentours de 19h si aucun des deux tours n'a abouti à une majorité des deux tiers, ou blanche immédiatement après l'un des deux votes en cas d'élection.

Parmi les hauts dignitaires français de l'Église, le cardinal Dominique Mamberti aura un rôle majeur lors de cette élection. Il est le plus âgé des cardinaux diacres actuels et sera chargé de prononcer la célèbre formule "Habemus papam". Les fidèles l'apercevront en premier au balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome le jour de l'élection du pape.

L'un des grands favoris parmi les cardinaux pour devenir pape est l'archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline. Il cherche à favoriser un dialogue interreligieux apaisé et a œuvré pour la défense des migrants. Ces causes étaient défendues par le pape François, dont il était proche.

D'autres cardinaux français participent à ce conclave. Philippe Barbarin, qui avait démissionné de sa charge d'évêque de Lyon en 2020 après des accusations de non-dénonciation de faits de pédocriminalité. François-Xavier Bustillo est un autre favori. Il a été créé cardinal par le pape François en 2023. Enfin, Christophe Pierre, diplomate du Saint-Siège aux États-Unis, est considéré comme l'un des plus influents cardinaux.

Une fois élu, le pape devra choisir un nouveau prénom pour marquer son changement de statut dans l'Église. Cette tradition remonte à Jésus qui avait décidé que son disciple Simon s'appellerait Pierre, car il lui avait confié la mission d’être la pierre sur laquelle il allait bâtir son église. Pierre est devenu le premier évêque de Rome, titre donné jusqu’en 325, lorsque le nom "pape" l’a remplacé.

Les papes choisissent leur prénom en fonction de leurs affinités. François avait rendu hommage à celui qui avait voué sa vie aux pauvres, Saint-François d’Assise. Jean a été le prénom le plus porté par un pape, 23 fois au total, devant Grégoire et Benoît, qui ont été portés 16 fois.

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Conclave : pourquoi les papes changent-ils de prénom une fois élus ?

Plusieurs cardinaux italiens figurent parmi les favoris pour succéder au pape François. Pietro Parolin, l'actuel secrétaire d'État du Vatican, est en tête des pronostics. Fernando Filoni est aussi cité, tout comme Matteo Maria Zuppi, archevêque de Bologne et Pierbattista Pizzaballa, le patriarche de Jérusalem.

Côté européen, les papabiles sont le Hongrois Péter Erdö, ou le Suédois Anders Arborelius, né protestant puis converti. Enfin, le Français Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, fait aussi partie de la liste des favoris.

Toutefois, le scrutin réserve souvent des surprises. En 2013, François n'était pas favori.

Les 133 cardinaux électeurs ne sont pas parvenus à s'entendre, mercredi 7 mai, lors de l'unique tour de scrutin organisé après le début du conclave. Le premier tour permet surtout de jauger les forces en présence avant des négociations entre cardinaux de différents courants.

Les cardinaux vont voter à nouveau jeudi 8 mai avec deux scrutins programmés lors de la session du matin et deux autres l'après-midi. Si un nom recueille une majorité des deux tiers, soit 89 voix, de la fumée blanche s'échappera de la cheminée installée sur le toit de la chapelle.

Des timbres "sede vacante" pour la vacance du Saint-Siège ont été imprimés. Les touristes et les fidèles se pressent devant la poste pour profiter de ce souvenir unique.

Les timbres seront retirés de la vente à l'élection du nouveau pape. Sur Internet, des planches de six timbres sont vendues à presque 100 euros.

Le journal RTL

Les infos de 6h - Conclave : des timbres spéciaux mis en vente pour la vacance du Saint-Siège

C'est parti pour la deuxième journée du conclave ! Ce rendez-vous tant attendu se poursuit ce jeudi 8 mai, à la chapelle Sixtine. 133 cardinaux électeurs doivent élire un successeur au pape François, décédé le 21 avril dernier.