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ÉDITO - Tourisme : le plan de la France pour rester la première destination mondiale

Emmanuel Macron accueille jeudi à Paris une cinquantaine de patrons français et internationaux du tourisme pour relancer les investissements dans un secteur ébranlé par la pandémie.

Deux personnes faisant un pique-nique face à la Tour Eiffel à Paris.
Crédit : ALAIN JOCARD / AFP
Il faut sauver le touriste Ryan
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Il faut sauver le touriste Ryan
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Martial You
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Emmanuel Macron joue les G.O du Club France et va tenter de convaincre une soixantaine de patrons du secteur du tourisme qu'il faut venir passer ses vacances dans l'Hexagone. Vous aurez là les principaux tour-opérateurs, les hôteliers, Booking, Tripadvisor. On déjeune à l'Elysée puis on discute à l'hôtel de la Marine. 

Le tourisme français a besoin de ce coup de pouce. Il y a même urgence. Souvenez-vous, en 1989, Thierry Lhermitte vantait les vacances au Club Med en nous disant "Le bonheur si je veux". Et bien, aujourd'hui, pour le secteur du tourisme, c'est "le bonheur, si j'peux !"

Le secteur a été ébranlé par le Covid mais il avait déjà commencé à décliner bien avant. On a sérieusement besoin de rénover nos infrastructures si on veut que les touristes fassent autre chose que se poser à Roissy Charles de Gaulle et prendre une correspondance pour Londres, Barcelone ou Florence.

Or, bien avant la pandémie, vous aviez déjà 15 à 20% de touristes étrangers en transit qui passaient quelques jours (voire quelques heures) à Paris avant de partir pour un autre pays d'Europe.

Des campagnes de publicité à l'étranger pour valoriser la France

La France est en train de perdre sa place de champion du monde. Le risque est là. Et c'est bien ce qu'Emmanuel Macron va essayer de sauver aujourd'hui avec sa réception en grandes pompes. Il faut éviter le coup de pompe.

Avant Covid, on ambitionnait d'atteindre 100 millions de visiteurs étrangers dans le pays pour 2020. On y était presqu'en 2019 puisqu'on avait accueilli pratiquement 90 millions de touristes. Mais, en 2020, on est tombé à 40 millions et, cette année, on accueillera environ 50 millions de voyageurs. Un groupe comme Belambra a fait 400.000 euros de chiffre d'affaires l'hiver dernier, alors qu'il réalise 55 à 60 millions de chiffre en temps normal. 

Le tourisme est un secteur qui a été largement soutenu par le "Quoi qu'il en coûte" avec 38 milliards d'aides de l'État depuis 2 ans. Mais justement, ce n'est pas simple de débrancher la pompe.

Mais surtout, le vrai problème est beaucoup plus profond que ça. La France n'est plus que le troisième pays touristique au monde en terme de recettes. Les touristes qui viennent en France dépensent moins que ceux qui viennent aux Etats-Unis ou qui se rendent en Espagne. Le voyageur en France dépense 663 euros chez nous quand il en dépense 963 en Espagne.

Le tourisme en France, c'est 7,5% du PIB. Deux fois plus gros que l'agriculture. Ce sont 2 millions d'emplois. À Paris, le shopping des touristes étrangers pèse 2 milliards. Il faut évidemment secourir les hôtels, restaurants, musées, campings, parcs d'attraction, sites. Et cet après-midi, les géants d'internet : Booking, Tripadvisor, Airbnb devraient annoncer des campagnes de publicité à l'étranger pour valoriser la destination France.

Vacances à la neige : "Cet hiver, c'est ouvert"

Emmanuel Macron avait aussi annoncé un vaste plan pour le tourisme. Un plan de reconquête, en juin à Saint-Cirq-Lapopie. Il se murmure que le Chef de l'Etat n'était pas très satisfait par les propositions du gouvernement - c'est visiblement beaucoup le cas en ce moment - mais le plan devrait être annoncé avant la fin du mois.

La France ne compte seulement déverser des milliards. D'abord, il faut sécuriser les vacances à la neige. Selon nos informations, une réunion a eu lieu hier à Matignon sur le sujet pour laisser les stations ouvertes, ne pas parler de passe sanitaire mais de laisser les stations gérer ça sur place. Un slogan serait même déjà trouvé : "Cet hiver, c'est ouvert".

Ensuite, il faut faciliter l'investissement des groupes de tourisme pour qu'ils renouvèlent les sites et les équipements. Certains hôtels ne sont plus au niveau international. On pourrait donc allonger la durée de remboursement des prêts garantis de l'Etat (les PGE). Les groupes ne les rembourseraient pas en 6 ans mais en 12 par exemple pour garder de la trésorerie permettant d'investir plutôt que rembourser.

Reste une question cruciale qui sera évoquée dès aujourd'hui : aurons-nous une date de mise en service du CDG Express, ce train qui doit rallier Roissy au centre de Paris en 20 minutes. On avait parlé de 2024 pour les Jeux, on sait déjà que c'est raté mais tous les professionnels attendent une date entre aujourd'hui et la fin du mois. L'avenir du tourisme passe aussi par ces infrastructures.

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