Giorgia Meloni a rendez-vous avec Donald Trump à la Maison Blanche ce jeudi 17 avril. Voilà de quoi intriguer par la cheffe du gouvernement italien. On peut se demander à quoi elle joue.
C’est la quatrième fois qu’elle rencontre Donald Trump depuis son élection, alors que le président américain n’a toujours pas daigné recevoir la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui est pourtant la seule à disposer de la compétence en matière commerciale, c’est délirant.
Giorgia Meloni s’est affichée avec Donald Trump à Mar à Lago, tout sourire, tape dans le dos. Elle le ménage beaucoup. Elle apparaît comme la seule grande figure européenne qui s’entend avec la terreur de Washington. Alors forcément, ça cause. Et certains se demandent si elle ne constituerait pas le maillon faible européen.
Bien sûr, Meloni partage avec Donald Trump, et surtout JD Vance, un fond idéologique commun, ultra-conservateur. Mais ces cajoleries publiques sont surtout motivées par une raison de politique intérieure : elle essaye de ne pas se faire déborder dans sa coalition par Matteo Salvini, qui lui surjoue un trumpisme grossier.
Dans les faits, Giorgia Meloni est solidaire de l’Europe, par exemple dans le soutien à l’Ukraine, concrètement, en armes et en argent et au sein dans les institutions communautaires. C'est tout le contraire du premier ministre hongrois Viktor Orban qui lui nous tire dans les pattes.
Et puis à chaque fois qu’elle parle à Donald Trump, elle se coordonne avec Ursula von der Leyen, avec laquelle elle s’entend d’ailleurs très bien.
L’image de Giorgia Meloni est trompeuse en partie. Elle est arrivée au pouvoir avec un discours nationaliste et populiste. Dans la pratique, c’est différent. Elle est pragmatique sur l’immigration – elle a beaucoup régularisé - elle tient les finances de son pays, et, à la fin, elle joue la carte de l’Europe.
D’ailleurs, elle consulte régulièrement Mario Draghi, l’ancien patron de la BCE notre grand sage de l’Europe. Et puis Giorgia Meloni sait où sont ses intérêts : l’Italie est la première bénéficiaire du plan de relance européen post-covid.
À l’inverse, elle est l’une des premières victimes de la guerre commerciale trumpienne, puisqu’elle a un gros excédent commercial avec les États-Unis : 34 milliards de dollars. Quand elle va à la Maison Blanche, la funambule Giorgia Meloni sait où elle met les pieds.
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