Aux États-Unis, il y a une grande transparence sur les soutiens financiers que les entreprises apportent aux candidats. Selon le dernier rapport de la Commission électorale fédérale, Kamala Harris a récolté plus d'un milliard de dollars, tandis que Donald Trump a dépassé les 400 millions. En 2020, Trump et Biden avaient dépensé près de deux milliards à eux deux, expliquant la saturation des messages publicitaires sur les télévisions.
Qui soutient Kamala Harris ? Ce sont les partisans du "Business As Usual", un segment de l'économie américaine qui souhaite éviter qu'un dirigeant imprévisible ne gouverne le pays par des tweets déstabilisants pour les marchés.
Ce week-end, CNBC a révélé les noms de 88 PDG soutenant la candidate démocrate, dont James Murdoch, ancien patron de la Century Fox, illustrant le soutien traditionnel de Hollywood aux démocrates. Une partie du monde de la Tech, comme SNAP, ainsi que des géants tels que Microsoft, Apple, Nvidia, Netflix et Amazon, figurent parmi les plus gros donateurs. Les grandes banques soutiennent également Kamala Harris.
En somme, ce sont ceux qui bénéficient des 2,8 % de croissance américaine à la fin du mandat Biden, soit presque trois fois plus que la croissance européenne. Cependant, l'Américain moyen se souvient surtout de l'inflation record post-COVID et estime qu'il vivait mieux sous Trump.
Ce secteur préfère la stabilité. Cependant, Donald Trump bénéficie du soutien d'Elon Musk, l'un des hommes d'affaires les plus influents, qui dépense des millions pour faire élire le candidat républicain. Musk s'est installé en Pennsylvanie, un des "swing states" décisifs de l'élection, et a organisé une loterie pour inciter les gens à voter. Il utilise également son réseau X au service exclusif de Trump. Ainsi, Trump bénéficie du soutien de l'homme d'affaires le plus riche et influent d'Amérique.
On trouve l'Amérique industrielle, qui a besoin de protectionnisme, avec des entreprises comme les compagnies aériennes nationales, le fabricant de moteurs Lockheed Martin, les chaînes de magasins Walmart ou Costco, et le livreur FedEx. Ce sont des marques bien implantées aux États-Unis et rayonnant à l'international.
Trump a également compris l'importance de séduire un nouveau public : les amateurs de crypto-monnaies, qui rejettent l'autorité des gouvernements et des banques centrales. Cela rejoint le camp des complotistes, un public que Trump courtise depuis quatre ans.
Chez Donald Trump, l'argent a une odeur, souvent celle du soufre.
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