Donald Trump a cherché ce vendredi 1er mars à se sortir d'une polémique sur sa complaisance supposée vis-à-vis de Kim Jong Un. Il a plaidé une "mauvaise interprétation", après avoir semblé exonérer le leader nord-coréen de toute responsabilité dans la mort d'un jeune Américain détenu par Pyongyang. Il a donc décidé de rétablir les choses. "Bien sûr que je tiens la Corée du Nord responsable des mauvais traitements et de la mort" d'Otto Warmbier, décédé en juin 2017 à l'âge de 22 ans peu après avoir été rapatrié aux États-Unis dans le coma, a affirmé le président américain sur Twitter.
"Je n'aime pas être mal interprété", a-t-il ajouté, sans toutefois mentionner Kim Jong Un dans son message. Les parents de l'étudiant décédé l'ont sèchement critiqué pour avoir exonéré le dirigeant nord-coréen dans la mort de leur fils. Après leur sommet à Hanoï, Donald Trump avait affirmé jeudi croire le dirigeant nord-coréen, qui lui aurait assuré qu'il "n'était pas au courant" du sort d'Otto Warmbier. "Je lui en ai parlé, il se sentait vraiment mal", avait assuré le président américain à propos de son "ami" Kim Jong Un.
Kim et son régime diabolique sont responsables de la mort de notre fils Otto
Parents dOtto Warmbier.
"Il connaissait très bien le dossier, mais il en avait pris connaissance plus tard", avait ajouté le milliardaire, qui a encore salué vendredi ses "très bonnes" relations avec le maître de Pyongyang. Fred et Cindy Warmbier ont apporté une réponse cinglante dans un communiqué : "Kim et son régime diabolique sont responsables de la mort de notre fils Otto". "Aucune excuse, ni généreuse louange ne pourront changer cela", ont martelé les parents du jeune homme, qui disent avoir "respecté le processus du sommet" de Hanoï avant de s'exprimer.
Étudiant à l'université de Virginie, Otto Warmbier avait été arrêté à Pyongyang lors d'un voyage organisé. Il avait été condamné à quinze ans de travaux forcés pour le vol d'une affiche de propagande lors de son séjour. La cause exacte de sa mort reste inconnue, mais la justice américaine a conclu en décembre 2018 que l'étudiant avait été torturé pendant sa détention, et condamné le régime de Pyongyang à 501 millions de dollars de dommages-intérêts. La Corée du Nord a quant à elle démenti toute maltraitance, affirmant qu'Otto Warmbier avait contracté le botulisme en prison.
Les propos du président américain à l'issue du sommet de Hanoï ont provoqué de nombreuses réactions indignées aux États-Unis, jusque dans son propre camp. Donald Trump "décide une nouvelle fois tout simplement de croire sur parole un dictateur cruel et brutal", avait ainsi dénoncé sur Twitter le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer. "Il doit des excuses aux parents d'Otto Warmbier. Maintenant". La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, avait jugé jeudi "étrange" que Donald Trump "choisisse de croire Poutine, Kim Jong Un, qui sont à (ses) yeux des brutes".
Le président américain a déjà pris le parti d'autres responsables controversés, comme le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine, au détriment de ses propres services de renseignement. Vendredi, Donald Trump a répété qu'Otto Warmbier "ne sera pas mort pour rien" car lui "et sa famille sont devenus un symbole formidable de passion et de puissance fortes, qui durera de longues années".
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