L'ombre de la destitution plane un peu plus sur Washington. La procédure menaçant Donald Trump vient de franchir une nouvelle étape cruciale. Le Congrès a en effet autorisé jeudi 31 octobre, les auditions publiques des témoins de l'affaire dite ukrainienne, qui pourraient attester de pressions exercées par le président américain sur Kiev.
Plus de vingt ans après le dernier vote ayant ouvert une telle procédure contre Bill Clinton, la Chambre, à majorité démocrate, a adopté une résolution donnant un cadre formel aux investigations par 232 voix favorables contre 196 voix.
Dès lors, le texte prévoit le transfert des preuves à la commission judiciaire qui sera chargée de rédiger les articles de mise en accusation du président. C'est seulement à ce stade que "la participation du président et de ses avocats sera autorisée".
La Constitution américaine ne donne que les grandes lignes pour destituer un président. À la Chambre des représentants revient le soin de le mettre en accusation, au Sénat de le juger.
Cette nouvelle étape devrait néanmoins permettre au camp républicain de monter au front pour défendre Donald Trump, en appelant ses propres témoins. Et compte tenu de la majorité républicaine à cette chambre haute qui aura le mot final, une destitution paraît à ce stade toujours peu probable.
Mais cinq semaines après avoir décidé de s'engager sur la voie risquée de l"impeachment", les élus démocrates ont déjà entendu une douzaine de diplomates et conseillers de la Maison Blanche à huis clos.
Selon les éléments qui ont fuité, des ambassadeurs et des hauts responsables auraient livré des témoignages parfois accablants pour la Maison Blanche. Ils ont notamment révélé les efforts déployés pendant des mois par des proches du président, dont son avocat personnel Rudy Giuliani, en marge des canaux de la diplomatie officielle, pour convaincre Kiev de fournir des informations embarrassantes sur Joe Biden.
Un conseiller à la Maison Blanche spécialiste de la Russie, Tim Morrison, était à son tour entendu jeudi. Il aurait été témoin des pressions exercées par Donald Trump sur Kiev, en mettant une importante aide militaire américaine dans la balance, selon d'autres personnes auditionnées.
Tim Morrison a démissionné à la veille de cette audition, a indiqué un haut responsable de la Maison Blanche. Il travaillait avec l'ex-conseiller à la sécurité nationale John Bolton, qui a été appelé à témoigner à son tour le 7 novembre, mais pourrait refuser de le faire.
Le président et son entourage ont vivement critiqué le secret de ces auditions. Ils leur ont aussi reproché de violer les droits de Donald Trump à se défendre. Ils vont dorénavant, avec les auditions publiques, être en mesure de le faire.
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