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DIAPORAMA - Italie : le nouveau pont de Gênes inauguré deux ans après le drame

Presque deux ans jour pour jour après l'effondrement du pont de Gênes qui a fait 43 morts en août 2018, l'Italie a inauguré un nouveau viaduc, baptisé San Giorgio, ce lundi 3 août.

  • Le Premier ministre italien Giuseppe Conte, accompagné du maire de Gênes Marco Bucci et du président de la région de Ligurie Giovanni Toti, coupent le ruban lors de l'inauguration du nouveau pont San Giorgio à Gênes.

    Crédits : Paolo GIANDOTTI / QUIRINALE PRESS OFFICE / AFP

  • Un arc en ciel au-dessus du nouveau pont de Gênes baptisé San Giorgio ce lundi 3 août.

    Crédits : Luca ZENNARO / POOL / AFP

  • L'unité acrobatique de l'armée de l'air italienne Frecce Tricolori (Flèches tricolores) survole le nouveau pont de San Giorgio le jour de son inauguration en lâchant des fumigènes aux couleurs du drapeau italien.

    Crédits : ANDREAS SOLARO / AFP

  • Des avions à réaction de la patrouille acrobatique de l'armée de l'Air lâchant des fumigènes aux couleurs du drapeau italien au-dessus du nouveau pont de Gênes alors que les officiels sont présents sur le tapis rouge.

    Crédits : Andreas SOLARO / AFP

  • Le nouveau pont San Giorgio est une structure de haute technologie qui disposera de quatre robots de maintenance sur toute sa longueur pour repérer les intempéries ou l'érosion, ainsi qu'un système de déshumidification spécial pour limiter la corrosion.

    Crédits : Luca ZENNARO / POOL / AFP

  • L'unité acrobatique de l'armée de l'air italienne Frecce Tricolori (Flèches tricolores) survole le nouveau pont de San Giorgio le jour de son inauguration en lâchant des fumigènes aux couleurs du drapeau italien.

    Crédits : ANDREAS SOLARO / AFP

  • Les avions de l'unité acrobatique de l'armée de l'air traversent le ciel avec des fumigènes aux couleurs de l'Italie.

    Crédits : Miguel MEDINA / AFP

  • Une vue aérienne du noiveau pont de Gênes le jour de son inauguration ce 3 août.

    Crédits : Miguel MEDINA / AFP

  • L'effondrement a eu lieu à proximité de la ville de Gênes.

    Crédits : Miguel MEDINA / AFP

  • L'unité acrobatique de l'armée de l'air italienne Frecce Tricolori (Flèches tricolores) survole le nouveau pont de San Giorgio le jour de son inauguration en lâchant des fumigènes aux couleurs du drapeau italien.

    Crédits : Andreas SOLARO / AFP

Sarah Ugolini & AFP

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Pratiquement deux ans jour pour jour après l'effondrement du pont de Gênes, qui a fait 43 morts en août 2018, l'Italie a inauguré ce lundi 3 août un nouveau viaduc, mais sans les familles des victimes pour qui ces cérémonies sont déplacées.

Des avions à réaction de la patrouille acrobatique de l'armée de l'Air lâchant des fumigènes aux couleurs du drapeau italien ont survolé le pont San Giorgio sur fond d'arc-en-ciel au moment où le Premier ministre Giuseppe Conte a coupé le ruban en fin d'après-midi, tandis que les sirènes du port de la ville hurlaient à tout vent.

"43 étoiles brilleront bien haut chaque soir", a déclaré Giuseppe Conte, alors que s'allumaient des lumières placées en haut de piliers pour rendre hommage aux victimes dont les noms ont été lus à voix haute, mais en l'absence de leurs familles qui ont refusé de participer aux cérémonies et se retrouveront dans dix jours pour marquer le deuxième anniversaire de la tragédie.

Le président de la République Sergio Mattarella a été le premier à traverser en voiture le pont

"Nous ne serons pas présents à l'inauguration, nous ne voulons pas que la tragédie se termine en carnaval", avait expliqué à l'AFP avant la cérémonie Egle Possetti, représentant du Comité des parents des victimes qui a perdu dans cette tragédie sa soeur, son beau-frère et deux neveux. "On peut faire une grande fête de ce genre si le pont a été détruit car il était vieux, qu'on en a construit un nouveau et que personne n'est mort", avait-il estimé.

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Le président de la République Sergio Mattarella a été le premier à traverser officiellement en voiture le nouveau pont, dessiné par le célèbre architecte Renzo Piano. "Nous sommes tiraillés entre la douleur et la fierté", a commenté sobrement l'architecte.

Le 14 août 2018, sous une pluie battante, le pont autoroutier Morandi, du nom de l'ingénieur qui l'avait conçu, un axe essentiel pour les échanges avec la France mais aussi pour les trajets locaux, s'était effondré, entraînant dans sa chute des dizaines de véhicules, sur la route des vacances ou du travail. Parmi les 43 victimes se trouvaient quatre enfants.

Depuis, l'Italie réputée championne de lenteur dans l'exécution des travaux publics, a mis les bouchées doubles et achevé le pont en avril, au point que l'on parle aujourd'hui dans la péninsule du "modèle de Gênes". Le dernier tronçon du pont, long d'environ un kilomètre, a été posé fin avril et, depuis, les travaux de finition et les tests de sécurité se sont succédé pour permettre son inauguration.

Il devrait être ouvert à la circulation le 5 ou 6 août

Il y a une dizaine de jours, 56 camions pesant chacun 44 tonnes, soit quelque 2.500 tonnes au total, ont ainsi testé sa solidité. Le pont devrait être ouvert à la circulation mardi ou mercredi après avoir été débarrassé de l'estrade et des accessoires dressés pour l'inauguration officielle.

L'édifice a été construit par un groupement de plusieurs sociétés italiennes à partir d'un projet de Renzo Piano, né à Gênes et qui a notamment dessiné le Centre Pompidou et le nouveau Palais de justice de Paris. Blanc et profilé, il a un peu la forme de la carène d'un bateau, hommage à l'histoire maritime de la ville.

"C'est un pont (...) qui fait son travail en silence en unissant les deux versants d'une vallée, c'est aussi un pont urbain car la vallée est en ville mais il est également fils d'une tragédie", a récemment déclaré Renzo Piano. 

Le procès doit commencer au début de l'année prochaine

L'écroulement de ce pont a donné lieu à une âpre bataille judiciaire, toujours en cours. Au banc des accusés figurent de nombreuses personnes et sociétés, mais le doigt est pointé surtout vers la société Autostrade per l'Italia (Aspi), gestionnaire de ce viaduc routier, et dont le principal actionnaire est la famille Benetton à travers Atlantia.

À l'issue d'un bras de fer avec le gouvernement à Rome, entamé au lendemain de la chute du pont, et avec une enquête encore en cours mais ayant mis en évidence de graves manquements concernant l'entretien du pont, la famille Benetton a finalement accepté il y a deux semaines de sortir des autoroutes italiennes avec une nationalisation partielle d'Aspi. L'enquête préliminaire devrait être achevée en octobre et le procès judiciaire proprement dit doit commencer au début de l'année prochaine.

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