La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a annoncé ce samedi 12 novembre que deux autres ressortissants français avaient été arrêtés en Iran, portant à sept le nombre de détenus français dans les prisons de la République islamique. "Nous avions des inquiétudes sur deux autres compatriotes et il ressort des dernières vérifications faites qu'ils sont également détenus", a-t-elle déclaré.
"Il est plus important que jamais de rappeler à l'Iran ses obligations internationales. Si son objectif était de faire du chantage, ça ne doit pas fonctionner. C'est la mauvaise façon de s'y prendre avec la France", a-t-elle ajouté, ajoutant demander "leur libération immédiate (...) Mon homologue iranien, avec qui j'ai eu une conversation longue et difficile, a pris l'engagement de respecter ce droit d'accès. J'attends qu'il soit concrétisé".
Parmi les sept détenus, figurent la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et condamné à huit ans et huit mois d'emprisonnement pour espionnage, et deux syndicalistes, Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés en mai dernier.
Le Quai d'Orsay a appelé les Français de passage en Iran à "quitter le pays dans les plus brefs délais compte tenu des risques de détention arbitraire auxquels ils s'exposent". Plus d'une vingtaine de ressortissants de pays occidentaux, binationaux pour la plupart, sont détenus ou bloqués en Iran, ce que des ONG condamnent comme une politique de prise d'otages pour obtenir des concessions des puissances étrangères.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.