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Daesh : pourquoi malgré la fin de son "califat" l'EI garde son pouvoir de nuisance

Si la chute du "califat" de Daesh marque une étape majeure, le groupe terroriste peut encore compter sur des jihadistes déterminés et sur une organisation qui a d'ores et déjà entamé sa mue en organisation clandestine.

Des forces de l'antiterrorisme irakiennes brandissent un drapeau de Daesh à l'envers dans la vieille ville de Mossoul, le 2 juillet 2017
Des forces de l'antiterrorisme irakiennes brandissent un drapeau de Daesh à l'envers dans la vieille ville de Mossoul, le 2 juillet 2017
Crédit : AHMAD AL-RUBAYE / AFP
Eléanor Douet & AFP
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La fin du "califat" du groupe État islamique, proclamée samedi par les forces arabo-kurdes aidées par les États-Unis, a été saluée comme une victoire cruciale. Toutefois, si ce succès signe une date marquante dans la lutte contre les mouvements jihadistes dans le monde, commandants kurdes et Occidentaux estiment que le combat n'est pas terminé et que Daesh garde son pouvoir de nuisance.

Après s'être emparé de vastes régions en Syrie et en Irak, l'EI avait proclamé en juin 2014 un "califat" sur un territoire grand comme le Royaume-Uni, instaurant sa propre administration et collectant des impôts avant de lancer une campagne de propagande pour attirer des recrues étrangères.

Mais l'organisation jihadiste la plus brutale de l'histoire moderne y avait aussi fait régner la terreur : décapitations, exécutions massives, rapts et viols... Sans compter les enlèvements d'étrangers et les attentats meurtriers revendiqués en Syrie, dans d'autres pays arabes ou asiatiques et en Occident ainsi que la destruction de trésors archéologiques.

À Baghouz, les combats ont été très violents, avec au sol les FDS soutenues par des raids aériens de la coalition, face aux derniers irréductibles de l'EI, acculés dans une étroite bande de terre sur une rive de l'Euphrate, près de la frontière irakienne.

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En six mois de combats, plus de 630 civils dont 209 enfants et 157 femmes ont été tués, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Quelque 1.600 jihadistes et 750 combattants des FDS ont également péri.

Des cellules dormantes à travers le monde

Lors d'une cérémonie à Al-Omar pour célébrer la victoire, le commandant en chef des FDS, Mazloum Kobane, a souligné que la fin du "califat" marquait "le début d'une nouvelle phase" dans la lutte anti-EI. Elle consistera, selon lui, à éliminer les cellules dormantes des jihadistes, qualifiées de "grande menace pour (...) le monde entier".

Présent à la même cérémonie, l'envoyé américain de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, William Roebuck, a salué une "étape cruciale" et souligné "l'indéfectible engagement de nos partenaires locaux et de la coalition à défaire l'EI".

Parmi les premières réactions de pays membres de la c