"Les collisions avec des oiseaux, bien que rares, peuvent avoir des conséquences catastrophiques, surtout lorsqu'elles se produisent au moment le plus critique", c’est ainsi que Michel Polacco, journaliste et auteur du livre Crash : Pourquoi des avions s’écrasent-ils encore ?, a résumé sur RTL le tragique accident survenu le dimanche 29 décembre dans le sud-ouest de la Corée du Sud.
Un avion de ligne a percuté un mur après avoir été endommagé par une collision avec des oiseaux, faisant au moins 179 victimes.
"Les collisions avec des oiseaux arrivent parfois, notamment pendant le décollage, lorsque les moteurs ingèrent des oiseaux", a rappelé le journaliste. L’emblématique atterrissage du capitaine Chesley Sullenberger en est l’exemple. Après avoir percuté des oiseaux en 2009 à New York, il avait réussi à poser son avion malgré l’incident. Cependant, dans le cas du crash en Corée, l'accident s’est produit au moment crucial de l’atterrissage, juste avant la phase finale.
Depuis 1988, les collisions aviaires ont causé 262 décès humains et détruit 250 avions dans le monde, selon l'Australian Aviation Wildlife Hazard Group (AAWHG), un groupe de travail spécialisé mis en place par l'aviation civile australienne. Ces chiffres ne prennent pas encore en compte le crash coréen.
Aux États-Unis, 291.600 collisions entre des animaux sauvages et des aéronefs civils ont été signalées entre 1990 et 2023, selon une base de données mise en place par la Federal aviation administration (FAA).
"Les moteurs des avions sont conçus pour supporter l’ingestion d’oiseaux",
Michel Polacco sur RTL
Si ces incidents sont peu fréquents, ils ne sont pas non plus ignorés. "Les moteurs des avions sont conçus pour supporter l’ingestion d’oiseaux", a souligné Michel Polacco. Ces moteurs peuvent continuer à fonctionner à 75 % de leur puissance après un tel impact. Mais dans le cas de la Corée, les dégâts ont été plus graves, ce qui a empêché les moteurs de fonctionner correctement.
Des mesures sont également mises en place pour éloigner les oiseaux des aéroports. Michel Polacco a expliqué que des camions équipés de dispositifs émettant des bruits de détresse d’oiseaux sont utilisés pour effaroucher les volatiles. "Cela suffit généralement pour éviter les incidents", a-t-il précisé. Sur certains aéroports militaires, des fauconniers sont employés pour éloigner les oiseaux.
Les risques augmentent en fonction de la taille des oiseaux et de leur nombre, notamment en période migratoire.
Les débris d'oiseaux ou de pièces endommagées par la collision peuvent notamment provoquer des flammes ou un incendie sur le réacteur.
Malgré ces mesures de prévention, une grande quantité d’oiseaux peut parfois rendre la situation difficile à gérer. "Là, manifestement, les mesures au sol n’ont pas suffi, ou elles n’ont pas été mises en place à temps", a-t-il expliqué. Un trop grand nombre d’oiseaux a pu être présent autour de l’aéroport, ce qui a contribué à cet accident tragique.
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