Crash en Corée du Sud : "Une catastrophe inédite" après "une collision avec des oiseaux au plus mauvais moment", selon Michel Polacco

Les deux boîtes noires de l'appareil ont été retrouvées, selon les autorités locales. Ce crash a fait 179 morts, dimanche 29 décembre, seules deux membres de l'équipage ont survécu.

L'accident s'est produit à Muan, en Corée du Sud, le dimanche 29 décembre 2024.

Crédit : JUNG YEON-JE / AFP

CORÉE DU SUD - Comment expliquer le crash d'un avion qui a fait 179 morts ? Les explications de Michel Polacco

00:09:13

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Le bilan est désormais définitif. Le crash d'un avion de la compagnie Jeju Air en Corée du Sud a fait 179 morts, ce dimanche 29 décembre. Deux personnes ont survécu à cet accident, dont les circonstances restent, pour le moment, floues. "La cause de l'accident est présumée être une collision avec des oiseaux combinée à des conditions météorologiques défavorables", a indiqué Lee Jeong-hyun, chef de la caserne de pompiers de Muan, devant la presse.

Au micro de RTL, le journaliste Michel Polacco, également aviateur, assure ce dimanche 29 décembre que "la piste d'une collision aviaire est crédible, mais qui s'est produite dans des conditions assez inédites. Il y a quelques fois des accidents ou des incidents qui se produisent au décollage lorsque les moteurs des avions ingèrent des oiseaux et évidemment, la phase critique du décollage ne facilite pas les choses lorsque ça arrive".

La collision s'est ici produite lors de la phase d'atterrissage. "Malheureusement, ça s'est en approche finale, juste avant que l'avion ait sorti son train d'atterrissage. Manifestement, les deux moteurs de l'avion ont été touchés et ont dû s'arrêter. L'avion était quand même en mesure d'atteindre la piste et de se poser, sauf qu'il n'avait pas de train d'atterrissage, ou le temps n'a pas été suffisant pour que le train sorte et se verrouille".

Cette collision aviaire s'est produite, on peut dire, dans le plus mauvais moment : un peu après, un peu avant, ça donnait quand même quelques chances à l'équipage de trouver des solutions".

Michel Polacco, aviateur et journaliste, sur RTL

Conséquence, "ils ont touché la piste sur les moteurs et la queue de l'avion, ils ont glissé. On voit très bien sur les images, que les moteurs se disloquent d'ailleurs pendant cette phase de glissade et pas de chance, l'avion ne s'est pas arrêté sur la longueur de la piste et est allé se fracasser sur des antennes de radio et ensuite de système d'aide à l'atterrissage et ensuite sur un muret".

"C'est assez inédit comme catastrophe, assure le spécialiste. Cette collision aviaire s'est produite, on peut dire, dans le plus mauvais moment : un peu après, un peu avant, ça donnait quand même quelques chances à l'équipage de trouver des solutions".

Après cet accident, une enquête a été ouverte. La tour de contrôle a visiblement averti l'équipage de cette collision avec des oiseaux. "Malheureusement, les membres de l'équipage n'avaient pas beaucoup de solutions. [Ils] allaient se poser. Ils n'ont pas dû voir les oiseaux. Ils n'ont pas pu pouvoir les éviter. On ne peut pas beaucoup varier sa trajectoire", pointe le journaliste au micro de RTL.

La rédaction vous recommande