Le président azerbaïdjanais a accusé le dimanche 29 décembre la Russie d'avoir voulu cacher que l'avion de la compagnie nationale qui s'est écrasé mercredi au Kazakhstan avait essuyé des tirs provenant du territoire russe, et réclamé des excuses publiques de la part de Moscou.
Ilham Aliev a estimé que les diverses versions des faits avancées par la Russie après le crash "montrent clairement que la partie russe voulait étouffer l'affaire". "Admettre (sa) culpabilité, présenter des excuses en temps utile à l'Azerbaïdjan, qui est considéré comme un pays ami, et informer le public à ce sujet, voilà autant de mesures et d'étapes qui auraient dû être prises", a-t-il dit à la télévision nationale, selon l'agence d'Etat Azertag.
Le président russe Vladimir Poutine a, selon un communiqué du Kremlin, présenté des excuses à Ilham Aliev le samedi 28 décembre, reconnu des tirs, mais sans admettre que l'avion avait été frappé. Il a également affirmé que la zone était alors sous l'attaque de drones ukrainiens.
Selon le président azerbaïdjanais, cet appareil Embraer 190 de la compagnie aérienne nationale, parti mercredi de Bakou, "a été endommagé de l'extérieur au-dessus du territoire russe, près de la ville de Grozny", la capitale de la Tchétchénie, sa destination.
Le crash a fait 38 morts, et 29 personnes ont survécu. Des témoignages de ces derniers et les images de la queue de l'avion criblée de trous avaient accrédité la thèse d'un tir de la défense anti-aérienne russe sans que Moscou commente.
Les enquêteurs kazakhes ont indiqué que les boîtes noires de l'appareil, qui enregistrent les données de vol en cas d'accident, seront envoyées au Centre d'enquête et de prévention des accidents aéronautiques (CENIPA) au Brésil, pays d'origine de l'avion.
D'après la Russie, Grozny était le jour du crash la cible d'une attaque de drones ukrainiens et était enveloppée dans un épais brouillard qui empêchait toute visibilité au-delà d'une altitude de 500 mètres.
Selon elle, c'est le commandant de bord, après avoir tenté sans succès à deux reprises d'atterrir à Grozny, qui a choisi, entre plusieurs propositions d'aéroports, de se rendre à Aktaou au Kazakhstan, de l'autre côté de la mer Caspienne, où l'appareil s'est finalement écrasé.
"Après l'examen des enregistreurs de vol et l'obtention d'informations plus détaillées, un tableau complet de ce qui s'est passé sera rendu public", a promis le président Ilham Aliev dimanche.
Selon les agences de presse russes, Aliev et Poutine se sont reparlés le dimanche 29 décembre. L'Union européenne a appelé à une enquête "rapide et indépendante", par la voix de sa cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas. Elle a évoqué "un rappel brutal" du vol MH17 de Malaysia Airlines, abattu par un missile de rebelles prorusse au-dessus de l'Ukraine en 2014.
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