Mardi 24 mars 2015, à 10h55, un hélicoptère de la gendarmerie décolle en urgence depuis sa base de Digne-les-Bains, préfecture des Alpes-de-Haute-Provence. Le contrôle aérien vient de prévenir qu'un avion de ligne a disparu des radars. Douze minutes plus tard, l’hélicoptère aperçoit au loin des fumées noires.
Du kérosène brûlesur le flanc d'une paroi rocheuse. La plaine verticale est jonchée de débris, de restes humains et de lambeaux de tissus. L'Airbus A320 de la Germanwings, 60 tonnes, 40 mètres de long, s'est désintégré. Le vol Barcelone-Düsseldorf transportait 150 personnes.
Les contrôleurs aériens avaient tenté de contacter l'équipage sans succès, aucun signal de détresse n'avait été envoyé. Un autre avion a essayé également de communiquer, mais seul le silence a répondu. " Nous étions impuissants et effrayés... Nous avions affaire à un avion fantôme", indiquera un témoin.
Le même jour, autour de 18h30, une boîte noire est retrouvée. Elle a enregistré les conversations à bord. " Ce que l'on entend distinctement, ce sont des appels d'abord du pilote qui lui-même était sortie et a laissé Andreas Lubitz à bord seul, piloté l'avion. Et c'est en quelques minutes que tout va se dérouler ", se souvient le Général David Galtier, patron de la gendarmerie en Provence-Alpes-Cote-d’Azur au micro de L'Heure du crime pour RTL.
Le pilote étant parti aux toilettes, c'est le copilote qui dirigeait l'appareil. Il était seul dans le cockpit et a jeté volontairement l'avion contre la montagne, confirmant la thèse du copilote kamikaze. Un nom et un visage, ceux de l'Allemand Andreas Lubitz, 28 ans, vont émerger.
" Andreas Lubitz a toujours voulu être pilote depuis son plus jeune âge. Il entre dans le saint Graal pour les allemands qui veulent être pilotes à la Lufthansa. Il craque assez vite. Il fait quand même plusieurs mois en hôpital psychiatrique ", explique Emilie Beaujard, grand reporter qui était sur place en 2015 lors du crash de l’avion.
Trois mois avant le crash et alors que la famille Lubitz prépare les fêtes de Noël, Andreas ne va pas bien. Il craint de devenir aveugle. Il multiplie les visites chez les ophtalmologistes et les neurologues jusqu'à trois par semaine. Aucune anomalie visuelle n'est détectée. " Il était envahi par la peur " écrit un ophtalmologiste. Le médecin de famille, lui, est plus alarmant. Il évoque une " psychose émergente ". Une crainte qui expliquerait son suicide.
Le 24 mars 2025, marque le triste anniversaire des 10 ans du crash. Etienne Baudu, journaliste et présent à la commémoration dans le Haut-Vernet la détaille : " Il y avait 350 personnes et 17 nationalités en tout, principalement des allemands et des espagnols, mais aussi des sud-américains et même un iranien."
- Étienne Baudu, journaliste et correspondant RTL à Marseille, il est à la commémoration dans le Haut-Vernet.
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Émilie Beaujard, grand reporter au service International à RTL, elle était sur place en 2015 lors du crash de l’avion.
- Général David Galtier, patron de la gendarmerie en Provence-Alpes-Cote-d’Azur. Il est auteur du livre Mon combat contre le crime publié aux éditions Robert Laffont.
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