Dépassée par l'épidémie de coronavirus, New York entasse ses morts dans ce qui ressemble à des fosses communes. Plus de 500 décès ces dernières heures, sans compter la banlieue. Michael Redlener, médecin urgentiste, travaille dans l'un des hôpitaux les plus touchés de la ville et exprime son désarroi.
"Notre hôpital a été inondé de patients, beaucoup de malades, tous en même temps, submergé. Comme des soldats, nous avançons dans un environnement dangereux, chaque jour, où des malades coronavirus sont entassés. Nous prenons des risques pour soigner les gens. Faire notre travail, c'est comme être sur une ligne de front, tout s'effondre en même temps", déclare-t-il au micro de RTL.
Le médecin évoque notamment le poids psychologique qui s'installe chez ls soignants. "La détresse de ceux qui arrivent à l'hôpital et savent qu'ils peuvent mourir, ça nous brise le coeur. C'est un besoin de base d'être avec ceux qu'on aime quand on va mourir, donc on essaye d'utiliser les moyens technologiques, comme Facetime, pour que les familles parlent à leurs proches. Qu'il n'y ait pas la présence physique de ceux qu'on aime, c'est l'une des tragédies de cette maladie", dit-il.
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