Coronavirus aux États-Unis : inquiétudes autour d'un cluster au Congrès
Les élus du Congrès américain s'inquiètent d'une potentielle catastrophe sanitaire au sein de l'institution. Trois d'entre eux ont été testés positifs à la Covid-19.

Alors que la chambre des représentants se réunit aujourd’hui pour lancer la procédure de destitution de Donald Trump, le Congrès américain s'inquiète davantage de la Covid-19 ce mercredi 14 janvier. Trois parlementaires viennent d’être testés positifs.
Ils pensent avoir été exposés le 6 janvier, alors que les militants pro-Trump prenaient le Capitole d'assaut. Beaucoup d’élus, pour être protégés, se sont retrouvés dans une même pièce. Une représentante démocrate de l’État de Washington accuse certains de ses collègues. Des collègues qui refusaient de porter le masque.
"Trop de républicains ont refusé de prendre cette pandémie au sérieux. Quelques heures après que Donald Trump a incité à une attaque meurtrière, de nombreux républicains refusaient toujours de prendre un minimum de précautions dans une salle bondée, en pleine pandémie", a-t-elle dit.
En effet, une vidéo circule actuellement. Elle montre une élue démocrate proposer des masques à quatre collègues républicains. Ces derniers la regardent et déclinent l’offre. Non seulement ils ont refusé les masques mais en plus ils se sont moqués de celles et ceux qui leur en ont proposé.
Pourtant, le port du masque est censé être obligatoire à la Chambre des représentants depuis le mois de juillet. Selon le Washington Post, deux élus républicains viennent d’annoncer qu’ils sont positifs. Mais ils ne se trouvaient pas dans la même salle. Nancy Pelosi a annoncé des amendes : 500 $ pour quiconque ne portera pas le masque à la Chambre des représentants et 2500 $ pour une récidive.
Le 6 janvier, une journée décisive ?
Cette journée du 6 janvier risque d’avoir été un accélérateur du virus aussi
à l’extérieur du Congrès. Parmi les milliers de supporters et militants de Donald Trump, très peu étaient masqués. Les participants venaient de tout le pays. De Californie, de l’Arkansas ou encore du Texas.
Dans les avions, il y a eu plusieurs scènes où les passagers se sont rebellés car ils ne voulaient pas porter le masque, invoquant comme toujours la liberté individuelle. Ce qui inquiète les autorités sanitaires, ce sont les manifestants venant de tout le pays. En retournant chez elles, ces personnes ont pu déclencher d’autres foyers de contamination.
Des chiffres inquiétants
Ces potentiels nouveaux foyers de contamination pourraient survenir dans un contexte d'augmentation des chiffres liés à la Covid-19 aux États-Unis, avec 4.500 morts hier. Le pays compte en tout 376.000 décès depuis le début de la pandémie. Ces morts ne sont pas liés aux événements de mercredi dernier, c’est beaucoup trop tôt pour faire le lien. Mais à coup sûr, cela ne va pas arranger les bilans à court terme.
Les autorités sanitaires prennent de nouvelles mesures, notamment pour les voyageurs qui doivent se rendre aux États-Unis. À partir du 26 janvier, ils devront présenter un test négatif pour être autorisés à voyager. Les compagnies aériennes devront vérifier que le test a bien été réalisé avant l’embarquement. Les autorités sanitaires justifient cette mesure par l’apparition de variant du coronavirus et l’incertitude quant à la capacité de le contrôler.
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