Ce sont des cris et des pleurs qui ont accompagné l'investiture de Donald Trump, relayée par les médias du monde entier. Le Washington Post raconte notamment ces scènes chargées d'émotions. Côté mexicain, à Ciudad Juárez. De l'autre côté des barbelés, c'est le Texas, El Paso. Des centaines de personnes y sont entassées depuis le matin. Ridel Jiménez est là, avec sa femme et avec leur fille. Ils ont fui Cuba et viennent de passer six mois à Mexico. Six longs mois à attendre leur rendez-vous avec l'administration américaine, pour plaider leur cause et tenter d'être admis aux États-Unis.
Pour ça, ils ont fait les choses dans l'ordre, avec un dossier déposé via l'application officielle CBP One, l'application des douanes américaines pour ceux qui veulent entrer aux États-Unis. Lancée sous Joe Biden, elle a permis à un million de personnes d'accéder au territoire avec un statut de séjour temporaire et avec une autorisation de travail. Elle aura été bénéfique à des personnes venues du Venezuela, du Salvador, du Honduras ou du Nicaragua principalement. Mais quelques secondes après le serment de Donald Trump à Washington, une alerte s'est affichée sur le téléphone de Ridel Jiménez : "Votre rendez-vous n'est plus valide".
Puis comme une traînée de poudre, ce sont tous les téléphones qu'on entend vibrer autour de ce poste frontière de Ciudad Juárez. Le couperet tombe pour tous les migrants avant que l'application ne soit carrément suspendue. Le journal raconte comment une femme se met à sangloter sous une couverture ou comment une autre pleure encore plus fort en se prenant la tête entre les mains. Ridel Jiménez, lui, se lamente, "si seulement mon rendez-vous avait été programmé trois heures plus tôt".
Ce qu'il se passe là n'est qu'un début au vu des promesses formulées par Donald Trump pendant sa campagne. Cette nuit, l'un des décrets qu'il a signés a permis d'instaurer l'état d'urgence à la frontière avec le Mexique pour y déployer des troupes. C'est l'armée qui désormais assurera une partie des missions de surveillance. Pour son deuxième mandat, Donald Trump veut aussi revenir sur le droit du sol automatique, même si toutes ces mesures vont être contestées en justice.
Mais en fermant le robinet légal de l'immigration, ce sont les tentatives d'entrée illégales qui risquent aussi de remonter. Un tunnel clandestin vient justement d'être découvert entre Ciudad Juárez et El Paso. Il nous est décrit par le quotidien mexicain Reforma. Long de 300 mètres, il est équipé d'éclairage, de ventilation et d'un système de poutres pour éviter les éboulements. Sa construction a pris beaucoup de temps et a sûrement nécessité des complicités des deux côtés de la frontière. Combien d'autres tunnels seront-ils creusés dans les quatre années qui viennent pour passer outre les intentions de Donald Trump ?
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