Renouant avec la stratégie économique de son premier mandat, Donald Trump a ravivé les préoccupations liées aux guerres commerciales en annonçant majorer les droits de douane sur les importations en provenance de la Chine. Mais aussi du Canada et du Mexique, dès son investiture le 20 janvier.
Le 26 novembre dernier, le milliardaire de 78 ans, a annoncé sur son réseau, Truth Social, une hausse des taxes douanières de 10% sur les produits en provenance de Chine, en plus des droits existants. Il a aussi laissé présager d’éventuelles nouvelles hausses. Cette taxe "restera en place tant que les drogues, en particulier le fentanyl, continueront d'affluer dans notre pays", a-t-il précisé.
Le Président des Etats-Unis, récemment élu, a ajouté que "le 20 janvier, dans le cadre de mes premiers décrets, je signerai les documents nécessaires pour instaurer des droits de douane de 25% sur tous les produits venant du Mexique et du Canada".
Après l'annonce de Donald Trump, la Chine a averti que "personne ne gagnera une guerre commerciale". Liu Pengyu, le porte-parole de l'ambassade de Chine aux États-Unis, a indiqué à l'AFP que "la Chine considère que la coopération commerciale et économique entre la Chine et les États-Unis est bénéfique pour les deux parties".
Lors d'une conférence de presse, Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a été interrogée sur les contacts entre Pékin et l'équipe de Donald Trump. Des questions auxquelles elle a refusé de répondre, en soulignant toutefois que la Chine restait "ouverte au maintien du dialogue et de la communication".
Pourquoi Donald Trump compte-t-il augmenter les droits de douane ? Les États-Unis accusent la Chine de ne pas faire suffisamment pour stopper la production et l'exportation illégales de précurseurs du fentanyl, une drogue de synthèse responsable de milliers de morts chaque année aux États-Unis. L'ambassade de Chine a fermement rejeté ces accusations et a détaillé les mesures prises par Pékin pour interdire tout commerce illicite de ces substances.
"Les faits démontrent clairement que l'idée selon laquelle la Chine aurait sciemment autorisé l'entrée de précurseurs de fentanyl aux États-Unis est totalement infondée", a insisté Liu Pengyu, le porte-parole de l'ambassade de Chine aux États-Unis, dans un communiqué.
La nomination de Howard Lutnick (PDG de la banque d'investissement Cantor Fitzgerald), critique de la Chine, en tant que futur secrétaire au Commerce, confirme la volonté du président élu de durcir sa politique commerciale pour obtenir de meilleures conditions. Reste à savoir si Trump concrétisera ses menaces ou si ces déclarations ne relèvent que de sa stratégie, souvent axée sur des confrontations diplomatiques, politiques et économiques.
La Chine n'est pas le seul pays concerné. En effet, le Canada et le Mexique sont, eux aussi, dans le viseur du 47ᵉ Président des États-Unis, qui évoque 25% de droits de douane.
La présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a pour sa part écrit à son futur homologue républicain pour le mettre en garde : "À un tarif douanier, un autre viendra en réponse et ainsi de suite jusqu'à ce que nous mettions en danger nos entreprises communes". Elle a défendu le traité de libre-échange qui unit le Canada, les États-Unis et le Mexique et qui a été "bénéfique pour renforcer l'économie de l'Amérique du Nord".
Quant au Premier ministre canadien Justin Trudeau, dont la relation avec Donald Trump a toujours été tendue, il a affirmé avoir eu un "bon" échange avec le président élu.
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