Camions remorqués, manifestants arrêtés... Dimanche 20 février, la police avait quasiment repris le contrôle du centre d'Ottawa, paralysé durant 24 jours par des camionneurs dénonçant la politique sanitaire du gouvernement canadien. Les autorités ont indiqué avoir arrêté 190 manifestants et remorqué près de 80 véhicules, qui durant des semaines ont fait résonner leurs klaxons dans cette ville d'ordinaire réputée pour son calme.
Depuis la fin du mois de janvier, des centaines de camionneurs campaient devant le siège du Parlement pour s'opposer à l'obligation de se faire vacciner contre le coronavirus pour franchir la frontière franco-canadienne. Aspergeant les protestataires de spray au poivre, détruisant les abris de fortune dans lesquels certains s'étaient retranchés, la police a haussé le ton au début du week-end, estimant qu'il était temps pour les manifestants de partir. Après avoir délogé la majorité d'entre eux, une clôture a été installée autour du Parlement.
Les autorités ont toutefois prévenu dimanche qu'une opération policière était "toujours en cours". "Nous avons promis cette semaine que nous allions libérer nos rues et les rendre à nos résidents", a déclaré Steve Bell, le chef de la police d'Ottawa, lors d'une conférence de presse. "Chaque heure qui passe nous rapproche de cet objectif."
Certains habitants d'Ottawa recommençaient dimanche à s'aventurer dans les rues du centre. "Ces personnes restaient là - à klaxonner et à intimider les habitants, perturbant nos vies", souffle auprès de l'AFP Dave Chapin au sujet des manifestants. "Ces dernières semaines ont été un enfer absolu". "Je suis très heureux de retrouver ma ville", abonde à son tour Jeff Lindley, content lui aussi que le "calme" soit enfin revenu.
Seule une poignée de manifestants étaient encore présents dans les rues du centre dimanche. Refusant de s'avouer vaincus, nombre d'entre eux ont assuré qu'ils continueraient à faire pression pour une levée totale des restrictions anti-coronavirus dans le pays, qui sont parmi les plus strictes au monde. Certaines d'entre elles ont été assouplies ces derniers jours.
Ottawa n'a pas encore chiffré l'impact économique définitif de cette crise durant laquelle plusieurs axes frontaliers névralgiques entre les États-Unis et le Canada ont été paralysés, forçant de nombreuses usines à suspendre leur production. Selon les sondages les Canadiens, autrefois favorables au mouvement des camionneurs, se sont distancés d'eux ces derniers jours.
Le Premier ministre Justin Trudeau, vivement critiqué par l'opposition pour avoir invoqué une loi sur les mesures d'urgence, très rarement utilisée en temps de paix, n'a pas commenté l'opération d'évacuation, semblant vouloir s'en tenir à l'écart.
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