Il s'agit d'une guerre invisible menée contre l'Iran, non pas à coup de missiles israéliens, mais à coup de cyberattaques contre le régime de Téhéran, sur des lignes de code plutôt que des lignes de front. Et c'est en lisant la BBC et la presse israélienne qu'on se rend compte que cette guerre contre l'Iran est déjà totale, qu'il s'agit d'humilier l'adversaire par tous les moyens, y compris donc des opérations clandestines.
Le 17 juin, une attaque massive a lieu contre l'une des plus grandes banques d'Iran. Depuis le début des frappes, les dirigeants des Gardiens de la révolution paniquent et cherchent à se cacher ou à transférer une partie de leur argent. Le groupe de pirates qui a revendiqué l'attaque se fait appeler les "moineaux prédateurs" : "Predatory Sparrow". Le nom ne fait pas très peur, mais ce dont ils sont capables beaucoup plus.
"Nous avons réussi à pénétrer les systèmes bancaires en Iran et à les endommager", écrivent-ils dans un communiqué. Impossible le 17 juin pour les clients d'accéder à leur compte ou de retirer de l'argent. L'idée est d'empêcher tout retour à la normale en endommageant au maximum les fichiers de la banque. Tel est le sort d'une "institution dédiée à préserver les fantasmes terroristes du dictateur", écrivent encore nos moineaux vengeurs.
Qui sont-ils ? Ce qui est certain, d'après les experts en cybersécurité, c'est qu'ils sont soutenus logistiquement par l'État israélien. On pense même que les moineaux et les services israéliens ne font qu'un. Et on serait là sûr des brigades entières de spécialistes en informatique.
Il y a quatre ans, ils se sont fait connaître grâce à un coup de maître, déjà contre l'Iran. La paralysie du réseau des pompes à essence dans tout le pays. Imaginez plus de 4.000 stations hors service pendant deux jours. Les pompes affichaient ce message : "Khamenei, où est mon essence ?". Le régime avait fini par reconnaître une panne informatique, mais les Iraniens avaient bien compris que ce n'était pas une panne, mais une première gifle numérique.
Quelques mois plus tard, une nouvelle attaque a lieu lorsqu'une fonderie d'aluminium à Ispahan prend feu après une mystérieuse surchauffe technique. Nouvelle humiliation, ce sont les pirates qui avaient pris le contrôle des machines et qui avaient même publié ensuite des vidéos de l'incendie récupérées via les caméras de sécurité du site, caméras piratées elles aussi.
Alors bien sûr, ces cyberattaques existent dans l'autre sens, de l'Iran vers Israël. C'est pour ça que les Israéliens développent un cyberdôme pour stopper ces attaques, comme il y a un dôme de fer pour stopper les missiles. Mais les opérations les plus marquantes ont été israéliennes. Réseau ferroviaire bloqué, écrans de contrôle détournés, messages insultants affichés dans les gares. Voilà comment les moineaux ont fait leur nid dans le cerveau des mollahs et dans le quotidien des Iraniens.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte