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Confinement aux États-Unis : elle préfère aller en prison que de fermer son salon de coiffure

Au Texas, la patronne d’un salon de coiffure a préféré aller en prison plutôt que de fermer son magasin pour respecter le confinement.

Un coiffeur (illustration)
Un coiffeur (illustration)
Crédit : Cindy Ord / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Confinement aux États-Unis : elle préfère aller en prison que de fermer son salon de coiffure
00:02:43
Confinement aux États-Unis : elle préfère aller en prison que de fermer son salon de coiffure
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Philippe Corbé - édité par William Vuillez
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Cette histoire folle se déroule au Texas, près de Dallas. Shelley Luther a dû fermer son salon de coiffure le 22 mars pour cause de crise sanitaire, mais elle a décidé de le rouvrir le 24 avril, sans attendre les autorisations. Comme beaucoup de commerçants, elle ne sait plus comment payer ses factures, nourrir sa famille, et ses employés se retrouvent également sans revenus.

Elle a soumis une demande de prêt fédéral pour aider les petits commerces mais ça a traîné pendant plusieurs semaines. Elle a donc décidé de désobéir en prenant quelques précautions : port du masque, prise de température des clients à l’entrée. Elle a alors reçu une lettre de mise en demeure d’un juge qu’elle a ostensiblement déchiré en public lors d’une manifestation contre le confinement.

Avec un ton provocateur, devant les journalistes elle appelait le juge à venir la chercher. Ça n’a pas beaucoup amusé la justice. Un autre juge a alors signé une interdiction d’ouvrir le salon, ça ne l’a pas dissuadé. Elle a donc été convoquée à une audience ce mardi pour outrage à la justice.

7 jours de prison

Le juge lui a proposé d’échapper à la prison à condition qu’elle admette que ses actions étaient égoïstes, et qu’elle s’engage à respecter la loi. Mais elle a refusé en disant qu’il n’y avait rien d’égoïste, parce que nourrir ses enfants ce n’est pas égoïste. "Donc monsieur si vous pensez que la loi est plus importante que de faire nourrir ses enfants, s’il vous plait, allez y, mais je ne fermerai pas le salon", a-t-elle lancé.

À écouter aussi

C’est comme cela qu’elle a été condamnée à 7 jours de prison. Ce qui est un peu absurde, c’est qu’au même moment le gouverneur du Texas annonçait que les salons de coiffures allaient pouvoir rouvrir à partir de vendredi. D’ailleurs, beaucoup d’autres coiffeurs à travers l’état ont désobéi comme elle. Le salon de cette dame reste d'ailleurs ouvert, avec ses employés pendant qu’elle est en prison et même si le salon doit payer 500 dollars d’amende par jour jusqu’à vendredi.
Le Texas a d’ailleurs rouvert il y a quelques jours les centres commerciaux, les restaurants, les cinémas, en limitant le nombre de clients. On en voit déjà les conséquences dans les chiffres de la pandémie : le Texas, qui avait été relativement épargné, est désormais l’un des états où le nombre de cas progresse le plus.

Un tournant politique

Des élus pro Trump soutiennent Shelley Luther au nom de la désobéissance civile. Ces dernières heures, FOX News est à fond sur elle, et la chaîne de télé