Donald Trump, qui vient de fêter ses 77 ans, a été inculpé mardi 13 juin une deuxième fois. Après New York au mois d’avril, il est accusé à Miami, en Floride, d’avoir conservé et caché des documents confidentiels et d’avoir mis en danger les États-Unis. Des documents sur le programme nucléaire ou des activités militaires étaient conservés, sans sécurités, un peu partout chez lui, même à côté des toilettes. Mais un ancien président américain inculpé, qui plus est à nouveau candidat à la Maison-Blanche, constitue un séisme politique.
Donald Trump a cette fois été inculpé par le ministère de la Justice, donc par le gouvernement américain. Dans un tribunal fédéral, il n’y pas de caméras, les photos étaient interdites. Par rapport à son inculpation new-yorkaise, il y a moins de langage corporel à analyser mais les rares journalistes américains dans la salle d’audience ont décrit un Donald Trump silencieux, renfrogné, les bras croisés. Comme prévu, son avocat a plaidé pour lui : non coupable
À l’extérieur, un très gros dispositif de sécurité avec survol d’hélicoptère et au sol des forces de l’ordre en masse. On craignait des débordements et des attaques de groupe d’extrême droite. Une poignée d’anti-Trump a ainsi traité de l’ancien président de loser, de perdant, mais sans de violence. Harry, vêtu de son tee-shirt rouge "je supporte Trump", ne cache pas ses convictions. Mais cet étudiant de 23 ans est contrarié par le comportement de son champion. "Il faut voir ce que dira la justice. Je ne pense pas qu’il soit coupable mais s’il a fait quelque chose de mal, il aura la punition qu’il mérite. Il a sans doute été imprudent. Ça impactera peut-être l’élection présidentielle. Je ne sais pas", a déclaré le jeune homme.
Donald Trump est sorti libre, mais n’a pas fait profil bas, loin de là. En fait, plusieurs centaines de supporters l’attendaient à la sortie du parking, comme une rock star après un concert. Cependant, son convoi ne s’est pas arrêté là mais à 15 minutes en voiture dans un restaurant cubain, appelé... "le Versailles". La visite avait été préparée et sécurisée par le Secret Service. À l’intérieur, beaucoup d’immigrés cubains anti-communistes, favorables à l’ancien président, lui ont chanté "joyeux anniversaire" avec un jour d’avance. Donald Trump a tout de suite fait de la politique, critiquant un pays corrompu. Il est tout de suite passé à l’attaque alors que la justice l’a laissé libre et ne lui a pas confisqué son passeport, ce qu’elle aurait pu faire.
Mais malgré cette nouvelle inculpation, l’ex-président peut continuer sa campagne électorale et une condamnation dans cette affaire ne l’empêchera pas d’être candidat. Donald Trump fait de cette inculpation, comme de la première, un argument électoral. Ses supporters le célèbrent et il en profite pour attaquer ses adversaires, Joe Biden et plus largement ce qu’il appelle "l’état profond", c’est-à-dire Washington et la classe politique traditionnelle. "Quand je serai réélu, j’anéantirai cet état profond. Je sais qui ils sont, ils veulent prendre ma liberté parce qu’ils savent que je ne les laisserai pas prendre votre liberté", a déclaré Donald Trump. Un procès devrait avoir lieu en début d’année 2024.
Les adversaires de l’ex-président espèrent que l’accumulation jouera contre lui, avec deux inculpations et deux autres possibles : en Géorgie pour avoir demandé de changer les résultats électoraux, et pour l’assaut du Capitole. Certains républicains pourraient commencer à trouver l’addition judiciaire un peu lourde.
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