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Le président syrien Bachar al-Assad en 2017
Crédit : AFP
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Tout commence en 1970, Hafez al-Assad prend le pouvoir par la force. Après un coup d'Etat militaire, ce général syrien impose sa loi. Le régime totalitaire au parti unique contrôle l'économie et la société. Le leader musèle la presse et enferme ses opposants. Le sang coule à Hama en 1982 dans le centre du pays. L'armée écrase l'insurrection des frères musulmans et massacre près de 40 000 personnes.
A sa mort, le Raïs est adoré par ses partisans. "Des hommes se lacèrent à coups de lames de rasoirs en hommage à leur défunt président. Le nom d'Assad, le portrait d'Assad, jusqu'à saturation", témoigne un ancien reportage. Le fruit de 30 ans de propagande.
Bachar al-Assad hérite de ce système à la mort de son père en l'an 2000. Ce médecin ophtalmo formé à Londres prend le pouvoir à 34 ans. Le style moderne du jeune dirigeant au costume-cravate bleu marine séduit. Bachar al-Assad met en scène sa vie privée à l'occidentale et s'affiche au restaurant avec son épouse. Il assouplie certaines restrictions. La société syrienne en quête de libertés croit alors en un renouveau. "Ce journal était inconcevable autrefois, une sorte de "Canard enchainé" qui tape dure et fort sur les corrompus, expliquait alors dans un reportage le reporter de RTL, Thomas Prouteau. Autre signe d'ouverture, la multiplication des clubs internet ou la généralisation des téléphones mobiles".
Mais cette ouverture n'est qu'une façade. Le régime autoritaire perdure. L'opposition est réduite au silence jusqu'au "Printemps Arabe" en 2011. Les révoltes gagnent le territoire syrien. La guerre civile éclate. La cruauté coule dans les veines de Bachar al-Assad. Le dirigeant massacre sa population. Des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants sont victimes d'attaques à l'arme chimique dénoncées par des ONG syriennes.
Malgré les preuves accablantes et les accusations de la communauté internationale, Bachar al-Assad nie les crimes de guerre avec un flegme déroutant. Le reporter de RTL Thomas Prouteau l'a rencontré en 2017 dans son palais présidentiel de Damas. "Tout l'enjeu de la guerre en Syrie était de gagner le coeur des civils. Si j'avais fait des choses pareilles, je n'aurais plus de soutien, le gouvernement ne serait plus là, je ne serai plus président. Donc toute cette histoire ne tient pas debout", expliquait alors le souverain.
Treize ans de conflit, 500.000 morts. Grâce au soutien de l'Iran et de la Russie, Bachar al-Assad se maintient au pouvoir, dans un pays en ruine, en proie à la corruption et au trafic de drogue. Mais depuis l'offensive éclair des islamistes du HTS, partout dans le pays, des vidéos affluent. Des statues d'Hafez al-Assad sont déboulonnées et trainées au sol. Symbole de la chute fracassante de cette dynastie.
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