Charles III : en visite en Australie; le roi fait part de sa "grande joie" d'être de retour

Près d'un an et demi après son couronnement, en mai 2023, le roi Charles III, accompagné de son épouse Camilla, a réalisé la première grande tournée. Et c'est en Australie et aux îles Samoa que le souverain, âgé de 75 ans, a posé ses bagages. 

Arrivé tard dans la soirée du vendredi, il a d'abord passé une journée à se reposer avant d'entamer ses obligations royales. Dimanche, il a assisté à une messe de l'Église anglicane de Saint-Thomas, dans le nord de Sydney, pour sa première apparition publique depuis son arrivée dans le pays. 

Il a été accueilli par quelques centaines de personnes, qui l'attendaient, fleurs et drapeaux à la main. Il a ensuite prononcé une brève allocution devant le conseil législatif de l'État de Nouvelle-Galles du Sud, où il a salué "la promesse et le pouvoir de la démocratie représentative". 

Programme allégé

Le roi Charles III, atteint d'un cancer, s'est alors permis une blague sur son âge : "Je suis venu en Australie pour la première fois il y a près de 60 ans, ce qui est un peu inquiétant". "Il ne me reste plus qu'à dire à quel point je suis heureux de venir pour la première fois en tant que souverain", a-t-il ajouté. 

Il passera le reste de la journée de dimanche à Admiralty House, la résidence du gouverneur général d'Australie, le représentant du monarque dans le pays.

Une nouvelle chance d'apercevoir le roi s'offrira aux Australiens lundi, au moment de son arrivée à Canberra, la capitale, pour la partie la plus chargée d'un emploi du temps allégé, comparé aux visites royales traditionnelles. La santé fragile du roi l'a dispensé de longs bains de foule et d'un agenda s'étalant sur plusieurs semaines.

Une poignée de manifestants se sont rassemblés près de l'église dimanche, en brandissant des pancartes demandant de "décoloniser" l'Australie. Selon un récent sondage, environ un tiers des Australiens sont partisans d'abolir la monarchie, un tiers de la conserver et un tiers n'ont pas d'opinion. La ferveur monarchique dans le pays en 2024 est en tout cas bien moindre que lors de la dernière visite royale en 2011, quand des milliers de personnes s'étaient pressées pour saluer la reine Élisabeth II.