Nouvelles révélations dans l'affaire de la fuite du Japon de Carlos Ghosn. Ce lundi 6 janvier, le quotidien Yomiuri Shimbun et la chaîne de télévision nippone NTV rapportent que l'ancien magnat de l'automobile, qui a fuit le Japon, dimanche 29 décembre, a rejoint Osaka en train depuis Tokyo, en compagnie de plusieurs personnes encore non identifiées par la police japonaise.
C'est à bord d'un train à grande vitesse (shinkansen) que l'homme d'affaires a rejoint la ville située à l'ouest du pays. Il y est arrivé en début de soirée le dimanche. La police japonaise cherche actuellement à identifier les individus qui l'accompagnaient, ce à partir d'images de vidéosurveillance, explique le Yomiuri Shimbun. À Osaka, Carlos Ghosn aurait rejoint en taxi un hôtel près de l'aéroport international du Kansai, a précisé NTV.
Inculpé au Japon pour malversations financières, l'ancien grand patron de Renault et Nissan avait été libéré sous caution fin avril 2019, mais il avait l'interdiction de quitter le Japon dans l'attente de son procès. Il était assigné à résidence à Tokyo, mais pouvait toutefois sortir librement de chez lui et faire des voyages de moins de 72 heures à travers le pays sans demander une autorisation du tribunal.
Selon une source proche de l'entourage de Carlos Ghosn, interrogée par l'Agence France-Presse, les agents d'une société privée soupçonnés d'être mandatés par Nissan pour le suivre en permanence avaient quelque peu relâché leur vigilance ces derniers temps. C'est grâce à cela qu'il a pu quitter seul et sans difficulté apparente sa résidence tokyoïte, dimanche 29 décembre en début d'après-midi, d'après des images de vidéosurveillance consultées la semaine dernière par des médias nippons.
Pour le reste, la fuite du Franco-libano-brésilien de 65 ans est toujours entourée de mystère. De premières informations ont permis d'établir qu'il a embarqué à bord d'un jet privé le 29 décembre en fin de soirée à destination d'Istanbul. Il est arrivé à l'aéroport Atatürk le lendemain matin, et a pris, de là, un autre appareil privé pour rallier Beyrouth, au Liban.
Ce week-end, le Wall Street Journal a affirmé que Carlos Ghosn, afin d'éviter les contrôles à l'aéroport au Japon, se serait caché dans un caisson à roulettes servant à transporter du matériel de concert. Le caisson a été retrouvé par les enquêteurs turcs dans un des jets utilisés. L'objet était percé de petits trous pour permettre à son occupant de respirer, selon le quotidien économique américain.
Le contrôle au rayon X des bagages n'est pas obligatoire au Japon pour les jets privés, a confirmé le ministère nippon des Transports.
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