Brexit : vers un second référendum d'indépendance pour l'Écosse ?
REPORTAGE - Boris Johnson s'est rendu jeudi en Écosse dire son opposition à un nouveau référendum d'indépendance.

Parmi les conséquences du divorce avec l'Europe, il y a les états d'âme de l'Écosse. Face au mécontentement alimenté par le Brexit et par sa gestion de la pandémie, Boris Johnson a d'ailleurs fait le déplacement jeudi à Edimbourg pour dire son opposition à un nouveau référendum d'indépendance. Mais à trois mois des élections locales, les indépendantistes écossais partent grands favoris.
Quand Morag sort de chez elle, elle met son masque sur lequel est imprimé un drapeau écossais et son badge "Yes for EU" ("Oui à l'Europe"). Depuis le Brexit, les raisons de quitter le Royaume-Uni pour pouvoir rejoindre l'Union européenne, dit-elle, n'ont fait que se multiplier.
"Maintenant, on prend vraiment conscience des conséquences concrètes, dit Morag, le mal que ça fait à l'industrie de la pêche, les barrières à la liberté de mouvement et les coûts engendrés par la paperasse. Et puis, cette incompétence dans la gestion de la pandémie. On peut faire mieux, tout seul".
Vers un second référendum sur l'Écosse ?
Boris Johnson est souvent brandi comme un argument pour l'indépendance, surtout quand il refuse de parler d'indépendance. Il ne veut pas d'un second référendum sur l'Écosse, même si le Parti national, le "SNP", remporte les élections écossaises de mai.
Raison de plus pour Jim Fairlie, candidat : "Si on nous dit qu'on ne peut pas faire quelque chose, ça nous donne encore plus envie de le faire. Et si Boris Johnson refuse de coopérer sur le référendum, et bien, ça ne ferait que nous renforcer dans notre détermination". Or, depuis, le SNP vient de décider que s'il reste majoritaire, un référendum sera organisé même sans l'autorisation de Londres, tant que ce vote peut rester légal.