La situation est loin d'être réglée à seulement deux mois du Brexit. Mardi 29 janvier, la première ministre Theresa May a obtenu des députés britanniques un mandat pour rouvrir les négociations avec Bruxelles, mais l'Union européenne a immédiatement refusé.
C'est un revirement de taille pour la dirigeante conservatrice, qui proclamait il y a encore quelques semaines que son "Traité de retrait" de l'UE, âprement négocié pendant des mois avec Bruxelles mais rejeté il y a deux semaines par les députés britanniques, était le "meilleur" et "le seul possible".
"Mes collègues et moi-même parlerons à l'UE de la manière dont nous pouvons répondre à ce que souhaite la Chambre" des Communes et chercherons à obtenir "des changements juridiquement contraignants", a-t-elle déclaré devant les députés, reconnaissant que "ce ne serait pas facile", étant donné "l'appétit limité au sein de l'UE pour un tel changement".
Ce traité conclu en novembre "n'est pas renégociable", a d'ailleurs immédiatement répliqué à un porte-parole du président du Conseil européen Donald Tusk. Peu auparavant, le président français Emmanuel Macron, en déplacement à Chypre, avait également adressé une fin de non-recevoir, affirmant que l'accord était le "meilleur accord possible et n'était pas renégociable".
Il a appelé le gouvernement britannique à "rapidement présenter" au négociateur en chef de l'UE Michel Barnier "les prochaines étapes qui permettront d'éviter une sortie sans accord que personne ne souhaite mais à laquelle nous devons tous malgré tout nous préparer".
Cet accord de divorce, censé organiser un Brexit ordonné, avait été massivement rejeté le 15 janvier par les députés britanniques et la Première ministre s'efforce depuis de remettre le processus sur les rails afin d'éviter une sortie sans accord, un scénario redouté par les milieux économiques.
Si elle veut renégocier ce texte, Theresa May devra aussi tenir compte d'une série d'amendements non contraignants votés mardi soir par les députés britanniques.
L'un d'eux exclut ainsi une sortie de l'Union européenne sans accord. L'autre, soutenu par l'exécutif, demande à modifier le traité de retrait, en particulier une disposition controversée, le "filet de sécurité" ("backstop" ), visant à éviter le retour à une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande.
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