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L'explosion à Beyrouth, au Liban
Crédit : STR / AFP
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100 morts et plus de 4.000 blessés. C'est le bilan provisoire des deux explosions qui ont ravagé Beyrouth mardi 4 août, selon la Croix Rouge. Les explosions, qui ont provoqué un gigantesque champignon dans le ciel, ont été ressenties par l'Institut américain de géophysique comme un séisme de magnitude 3,3. Le souffle a été ressenti jusqu'à Chypre, à environ 200 km. La cause de ces explosions ? Le nitrate d'ammonium, a affirmé le Premier ministre libanais.
En France, on connaît bien le nitrate d'ammonium à cause d'un événement : l'explosion de l'usine AZF à Toulouse en 2001. Empilées en vrac dans un hangar de l'usine chimique, dans la banlieue sud de la ville, quelque 300 tonnes de nitrates d'ammonium avaient explosé le 21 septembre 2001, tuant 31 personnes.
En 2013, au Texas, une explosion à l'usine d'engrais West Fertilizer, aussi liée au nitrate d'ammonium, avait fait 15 morts après un incendie d'origine criminelle. Le nitrate d'ammonium a aussi déjà été utilisé dans des engins explosifs, comme le 19 avril 1995, à Oklahoma City. Une bombe fabriquée à partir de deux tonnes de l'engrais avait tué 168 personnes devant un bâtiment fédéral.
Là, c'est environ 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, stockées dans l'entrepôt du port de Beyrouth, qui ont explosé, a expliqué le Premier ministre libanais. Elles étaient stockées sans précautions particulières dans un conteneur du port de Beyrouth.
Cette substance est principalement utilisée comme engrais chimique, mais elle peut aussi l'être en chimie pour oxyder des matériaux, ou à faible dose dans l'enfumoir des apiculteurs. Le nitrate d'ammonium se présente sous la forme d'un sel blanc et inodore. Ce n'est pas un produit combustible, mais ce qu'on appelle un comburant, c'est-à-dire qu'il permet la combustion d'une autre substance déjà en feu. La détonation n'est possible qu'avec une contamination par une substance incompatible ou une source de chaleur supérieure à 200 degrés.
"Le nitrate d'ammonium peut exploser à tout moment sous l'effet du chauffage", explique au micro de RTL Me Stella Bisseuil, avocate des familles meurtries par la catastrophe près de Toulouse. "Dans l'affaire AZF, c'était l'humidité et le mélange de produits, donc c'était l'impureté des conditions de stockage" qui était en cause, poursuit-elle.
Le stockage doit donc suivre des règles pour isoler le nitrate d'ammonium de substances inflammables, corrosives, ou qui dégagent une chaleur importante, selon une fiche technique du ministère français de l'Agriculture. Comme pour l'explosion d'AZF, les investigations pour comprendre les raisons du drame à Beyrouth pourraient prendre beaucoup de temps.
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