Cinq jours après les attentats qui ont ensanglanté les célébrations de Pâques au Sri Lanka, les autorités ont largement revu à la baisse le bilan, jeudi 25 avril. Ce sont 253 personnes qui ont été tuées dans plusieurs attaques, et non 359 comme indiqué auparavant.
Le personnel médical a achevé l'ensemble des autopsies jeudi soir et a conclu que certains corps de victimes avaient été comptés plusieurs fois, a fait savoir le ministère de la Santé dans un communiqué. "De nombreuses victimes ont été terriblement mutilées (...). Certaines ont été comptées deux fois", a-t-il expliqué.
Les autorités n'ont pas dit comment ce nouveau bilan se répartissait. Auparavant, le ministère des Affaires étrangères avait fait état de 40 étrangers tués. Sur les 485 personnes ayant été hospitalisées pour des blessures, 149 restaient à l'hôpital jeudi soir, selon le ministère.
Revendiquées par le groupe État islamique, les attaques de dimanche qui ont visé des églises et des hôtels de luxe sont les pires que le Sri Lanka ait connues depuis la fin de la guerre civile il y a dix ans.
Le Sri Lanka poursuit sa gigantesque traque de suspects. Seize nouvelles arrestations sont intervenues dans la nuit de mercredi à jeudi, portant le total des personnes interpellées à près de 75 depuis dimanche. En fin d'après-midi, la police a publié les photos et noms de trois jeunes hommes et trois jeunes femmes recherchés par les autorités.
La polémique gronde sur l'incapacité des autorités à empêcher ces attentats suicides en amont, alors qu'elles disposaient d'informations cruciales. Dans ce contexte, le plus haut responsable du ministère de la Défense a démissionné jeudi, disant "accepter la responsabilité" de cet échec, a rapporté une source ministérielle.