Le Sri Lanka n'avait pas connu un tel épisode de violences depuis la fin de la guerre civile il y a dix ans. 48 heures après les attaques commises contre la minorité chrétienne, lors des messes de Pâques, l'île asiatique panse ses plaies.
L'état d'urgence est entré en vigueur à minuit, ce mardi 23 avril, alors que la traque des responsables des attentats suicides se poursuit. Ces attaques à la bombe coordonnés, qui ont visé quatre hôtels et trois églises, ont fait au moins 310 morts dimanche 21 avril. Parmi les victimes de ce bain de sang ? Au moins une trentaine d'étrangers. Les autorités locales qui avaient déclaré qu'un Français figurait parmi les victimes, sont revenues sur cette annonce.
Pour les enquêteurs, le travail s'annonce particulièrement long et difficile. À l'heure actuelle, 40 personnes ont été arrêtées, ont indiqué les autorités sri-lankaises. Le FBI les assiste dans leur enquête et Interpol va également déployer une équipe d'enquêteurs.
Les regards sont actuellement tournés vers le National Thowheeth Jama'ath (NTJ), désigné comme responsable des attentats. Ce mouvement, qui n'avait jusqu’à présent jamais tué, reste relativement méconnu des services de police sri-lankais. Le principal fait d'armes de ce groupe extrémiste était jusqu'ici était la dégradation de statues bouddhiques en décembre dernier.
Mais l'organisation avait fait il y a dix jours l'objet d'une alerte diffusée aux services de police, selon laquelle elle préparait des attentats suicides contre des églises de la minorité chrétienne et l'ambassade d'Inde à Colombo. Le porte-parole du gouvernement Rajitha Senaratne a indiqué que cette alerte n'avait pas été transmise au Premier ministre ou à d'autres ministres de haut rang.
Mais, les enquêteurs cherchent désormais à déterminer si le groupe islamiste a pu bénéficier d'un soutien logistique étranger. Le porte-parole du gouvernement sri-lankais a indiqué avoir "du mal à voir comment une petite organisation dans ce pays peut faire tout cela".
"Les services de renseignement ont signalé qu'il y a des groupes terroristes internationaux derrière les terroristes locaux", a affirmé le président Maithripala Sirisena lors d'une rencontre avec des diplomates étrangers, demandant l'assistance de la communauté internationale, selon des propos rapportés par ses services.
Les deux principales organisations jihadistes internationales, al-Qaïda et Daesh, cherchent depuis des années à recruter dans les communautés musulmanes du sous-continent indien. Leur propagande insiste sur les persécutions dont sont, selon elles, victimes les musulmans de la région.
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