Moins de vingt-quatre après l'attaque qui a causé la mort de six personnes dans les rues d'Istanbul, la principale suspecte a été arrêtée dans la nuit de dimanche à lundi, a annoncé le ministre de l'Intérieur Soumeylan Soylu à l'agence officielle Anadolu.
Soylu n'a pas précisé les conditions dans lesquelles cette "personne" suspectée a été arrêtée, ni s'il s'agit d'une "femme" comme l'avaient affirmé dimanche soir le président Recep Tayyip Erdogan puis son vice-président Fuat Oktay.
Le ministre de la Justice, Bekir Bozdag, avait ensuite évoqué un "sac" déposé sur un banc: "Une femme s'est assise sur un banc pendant 40 à 45 minutes et, quelque temps après, il y a eu une explosion. Toutes les données sur cette femme sont actuellement en cours d'examen", a-t-il poursuivi.
Le président Erdogan avait le premier dénoncé un "vil attentat", juste avant de s'envoler pour l'Indonésie et le sommet du G20 à Bali: "Les premières observations laissent subodorer un attentat terroriste", avait affirmé le chef de l'État, ajoutant qu'"une femme y serait impliquée".
Mais ce n'est pas la seule information dévoilée par le ministre de l'Intérieur turc. Il a aussi expliqué que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avait causé l'attentat. "D'après nos conclusions, l'organisation terroriste PKK est responsable".
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara mais aussi par ses alliés occidentaux dont les États-Unis et l'Union européenne, est au cœur d'un bras de fer entre la Suède et la Turquie, qui bloque depuis mai l'entrée de Stockholm dans l'Otan en l'accusant de mansuétude envers le PKK.
Le PKK, en lutte armée contre le gouvernement turc depuis le milieu des années 80, a été souvent rendu responsable par le passé d'attentats sanglants sur le sol turc. Il est également régulièrement visé par des opérations militaires turques contre ses bases dans le nord de l'Irak et de la Syrie.
Le mois dernier, de nombreuses accusations relayées par l'opposition turque et démenties par les autorités ont évoqué l'emploi d'armes chimiques par l'armée turque contre des combattants du PKK qui ont publié une liste de 17 noms, accompagnés de photos de personnes présentées comme des "martyrs" tués par des gaz toxiques.
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