Aucun train n'a pu rouler pendant plus de trois heures, sur quasiment toute la moitié nord de l'Allemagne. Le sabotage du système de communication de la société allemande des chemins de fer dans la nuit du 7 au 8 octobre, et au même moment, de son système de secours situé à l'autre bout du pays, portent la signature d'un groupe professionnel et coordonné.
Ce sont les premiers résultats de l'enquête présentée ce lundi. Les experts allemands sont formels, cet acte a nécessité une très grande préparation et des moyens importants. Un acte politique qui n'est sans doute qu'un test avant des attaques plus conséquentes.
D'après un autre rapport, celui de la police criminelle, cité dans le journal Bild, il est envisageable qu'un État étranger soit derrière ce sabotage. En clair, l'Allemagne est vulnérable.
Ces informations sont d'autant plus troublantes, que ce week-end, on a aussi appris que le patron de l'agence allemande de cybersécurité était soupçonné de proximité avec les services secrets russes. Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Allemagne a enregistré une recrudescence de cyberattaques. Le fonctionnaire devrait être révoqué dans les prochains jours, a indiqué le ministère de l'Intérieur.