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L'homme d'affaire Rachid Nekkaz, le 3 mars 2019, à Alger.
Crédit : RYAD KRAMDI / AFP
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On lui doit un coup de théâtre qui a surpris nombre de journalistes et de citoyens algériens. Opposant à Abdelaziz Bouteflika, l'homme d'affaires Rachid Nekkaz s'est notamment fait remarqué en France pour avoir payé les amendes des femmes sanctionnées en raison du port du niqab.
Dimanche 3 mars, date limite du dépôt des candidatures à l'élection présidentielle algérienne, le millionnaire algérien ne s'est pas présenté à la présidentielle comme il était prévu. C'est son cousin qui a été envoyé à sa place.
En effet, Rachid Nekkaz, qui a le soutien d'une large partie de la jeunesse du pays, était attendu au Conseil Constitutionnel pour déposer son dossier. Plusieurs heures se passent, les journalistes attendent sa sortie afin d'assister à sa conférence de presse. Mais il se fait attendre.
Et c'est finalement un parfait inconnu qui se place derrière les micros. Un fonctionnaire de l'institution le présente comme le vrai Rachid Nekkaz, celui qui est candidat à l'élection présidentielle. Stupéfaction dans la salle. Il s'agit d'un homonyme, mécanicien de profession, et qui serait le cousin de Rachid Nekkaz l'homme d'affaires.
En effet, ce dernier ne semblait pas remplir les conditions d'éligibilité. En cause : sa bi-nationalité franco-algérienne, et sa résidence en Algérie. Il doit prouver qu'il habite de manière permanente et exclusive en Algérie depuis au moins 10 ans. Or, ce n'est pas son cas, puisqu'il habitait auparavant en France.
Qu'à cela ne tienne, Rachid Nekkaz a trouvé la parade. Son cousin, qui remplit les conditions pour un dépôt de candidature, se présente en fait à sa place. Il est annoncé lors de la conférence de presse que le "Nekkaz connu" est en réalité le directeur de campagne de Nekkaz "le mécano", comme il a été rapidement surnommé sur les réseaux sociaux.
"Ils nous ont mis un président-cadre, j’ai présenté une photocopie", a dit l'homme d'affaires. "Suite au refus du Conseil constitutionnel d’accepter mon dossier, j’ai été obligé de sortir mon plan B afin de rester dans le jeu et de maintenir la pression", a dit ce lundi le Rachid Nekkaz "connu" au Parisien.
Cette candidature surprise doit encore être approuvée par le Conseil Constitutionnel. Si c'est le cas, le plan du duo est déjà tout trouvé. "Si mon cousin est élu, on créera immédiatement le poste de vice-président par voix parlementaire, fonction que j’occuperai. Et le président-élu démissionnera aussitôt. Je prendrai alors automatiquement le poste de président", a expliqué le Rachid Nekkaz "connu" au journal.
Cette annonce a suscité de vives réactions sur les réseaux et dans la presse. Les titres oscillent entre "coup de génie" ou "mascarade". Le site parodique El Manchar s'est amusé de l'absurde de la situation : "difficile de parodier l'actualité quand elle ressemble à ça. Je prends officiellement ma retraite", a écrit le community manager sur Facebook.
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