Accord Arménie-Azerbaïdjan : Donald Trump assure avoir "définitivement" réconcilié les deux pays

Lors d'une rencontre au sommet entre le président azerbaïdjanais et le Premier ministre arménien à la Maison Blanche, l'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont engagés vendredi 8 août à "cesser définitivement" le conflit territorial qui oppose les deux pays depuis des décennies.

Donald Trump (au centre) se réjouit de la poignée de main de paix entre le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev (à gauche) et le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan (à droite), le 8 août 2025 à Washington, DC.

Crédit : Andrew Harnik / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

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Donald Trump maître en matière de réconciliation. Les deux anciennes républiques soviétiques se sont engagées, vendredi 8 août en direct de la Maison Blanche (Washington DC), "à cesser définitivement tout conflit, à ouvrir les relations commerciales et diplomatiques et à respecter la souveraineté et l'intégralité territoriale" de chacune, a assuré le président américain.

La nature contraignante ou non de cet engagement n'est toutefois pas très claire.
"Vous allez avoir une très bonne relation", a-t-il lancé à ses deux invités, ajoutant: "Si ce n'est pas le cas, appelez-moi et j'arrangerai ça". À ses côtés, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian se sont serré la main sous l'oeil d'un Donald Trump tout sourire, et ont ensuite signé - tout comme lui - une "déclaration commune".

"Nous établissons aujourd'hui la paix dans le Caucase", a commenté le président azerbaïdjanais. Le Premier ministre arménien a parlé d'une étape qui "ouvrait la voie pour mettre fin à des décennies de conflit". L'accord conclu vendredi prévoit la création d'une zone de transit passant par l'Arménie et reliant l'Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan plus à l'ouest.

Les Etats-Unis y disposeront de droits de développement, ce qui leur permet d'avancer leurs pions dans une région très stratégique et riche en hydrocarbures. Pour autant, la question toujours très sensible de la région hautement contestée du Karabakh n'a pas été évoquée vendredi à la Maison Blanche.

Le prix Nobel de la paix pour Donald Trump ?

Parlant de jour "historique", Ilham Aliev a proposé d'envoyer une lettre pour soutenir la candidature de Donald Trump au prix Nobel de la paix. "Qui, si ce n'est le président Trump, mérite ?", a demandé l'homme fort de Bakou. Le dirigeant arménien a lui aussi exprimé son soutien à un prix Nobel de la paix pour Donald Trump: "Nous allons défendre" cette candidature.

La volonté de décerner le prix Nobel de la paix au président américain persiste donc puisque Israël, le Pakistan et le Cambodge ont annoncé récemment qu'ils nommaient Donald Trump.

Cependant, les candidatures pour le prix de 2025 sont closes depuis le 31 janvier et ne sont pas rendues publiques. Pour ce qui est du principal intéresser, Donald Trump, lui-même, il estime mériter amplement cette distinction pour divers efforts de médiation.

La France, où vivent des centaines de milliers de personnes d'origine arménienne, a évoqué une "avancée déterminante", négociée "en vue de la normalisation des relations" entre Erevan et Bakou.

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